2015-09-08 13:02:00

Une réunion sous l'égide de la France pour sauver les minorités en Orient


(RV) Ce mardi, au Quai d'Orsay, le siège du ministère des affaires étrangères à Paris, la France a réuni une soixantaine de pays pour tenter de protéger les minorités ethniques et religieuses persécutées au Moyen-Orient. Cette réunion avait trois objectifs : humanitaire pour faciliter le retour durable et en sécurité des réfugiés et des déplacés, judiciaire pour lutter contre la criminalité et enfin politique afin que les pays concernés intègrent la diversité ethnique et religieuse dans leur composition gouvernementale. Plusieurs patriarches étaient présents à Paris, parmi lesquels, Mgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, Mgr Paul Matar, archevêque maronite de Beyrouth et Mgr Louis Sako patriarche des chaldéens. Le président de la République, Fançois Hollande, a participé à cette réunion.

Le Saint-Siège était lui représenté par Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les rapports avec les États.

Antonino Galofaro revient sur son intervention.

Pas question de se contenter de regarder la situation présente : Mgr Gallagher a voulu rappeler aux participants trois aspects essentiels à ses yeux. Tout d’abord, la liberté religieuse, pas simplement la liberté de culte mais celle de changer de religion. « Élargir cet espace de liberté devient alors une nécessité pour garantir à tous les membres des diverses communautés religieuses une véritable liberté de vivre et de professer leur foi » affirme ainsi le chef de la diplomatie vaticane. C’est pourquoi, « il semble opportun que les États de la région soient directement impliqués avec le reste de la Communauté internationale dans la protection des droits fondamentaux des Chrétiens et des personnes appartenant à d’autres minorités religieuses ».

Il faut aussi garantir « le droit des réfugiés à retourner dans leur pays d’origine et à vivre dans la dignité et la sécurité ». C’est-à-dire aussi que les chrétiens soient considérés dans leur pays d’origine comme des citoyens à part entière.

Enfin Mgr Gallagher rappelle qu’il faut « affronter le phénomène du terrorisme et favoriser le dialogue interreligieux ». Cela passe aussi par l’éducation qui doit favoriser avant toute chose le dialogue et la réconciliation. Mais aussi par « les leaders religieux juifs, chrétiens et musulmans » qui « peuvent et doivent jouer un rôle essentiel pour favoriser, non seulement le dialogue interreligieux et interculturel, mais aussi l’éducation à la compréhension réciproque ». Sans oublier qu’ils doivent « dénoncer clairement l’instrumentalisation de la religion pour justifier la violence ». Autre piste de réflexion : la séparation positive et respectueuse entre la religion et l’État. Autant dire que le chemin à parcourir reste long.

 








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