2015-08-29 16:21:00

Méditation du XXIIème dimanche du Temps ordinaire


Le Père jésuite Rigobert Kyungu, Secrétaire de l'assistance Afrique de la Compagnie de Jésus nous introduit à la méditation avec les textes du XXIIème dimanche du Temps ordinaire :

Frères et sœurs, à la lumière des lectures de ce dimanche, nous voudrions nous arrêter sur deux points pour nourrir notre méditation.

Le premier point consiste en la distinction entre les commandements de Dieu et la tradition des hommes. En effet, l’attachement aux pratiques religieuses contient le risque d’oublier le sens de telles pratiques, et d’en rester à leur simple observation extérieure. Nos pratiques religieuses ont besoin d’être régulièrement réévaluées afin qu’elles traduisent vraiment notre foi en Dieu.

L’élément de vérification de la conformité de nos pratiques à notre foi est la parole de Dieu, dont saint Jacques dit dans la deuxième lecture qu’elle peut sauver nos âmes. En effet, la parole de Dieu nous enseigne une chose importante, à savoir l’amour de Dieu et l’amour envers le prochain. Les pratiques et commandements qui ne conduisent pas à l’amour de Dieu et à celui du prochain n’ont pas de sens aux yeux de Dieu, même s’ils se réclament de lui. Ils deviennent une simple tradition des hommes.

C’est peut-être là l’erreur des pharisiens dont parle l’évangile d’aujourd’hui. Fidèles à la loi de Moïse, ils étaient tellement attachés aux prescriptions religieuses qu’ils en ont oublié l’esprit ou le but, c’est-à-dire l’amour de Dieu exprimé dans l’attention au prochain. Nous savons que les pharisiens s’en prenaient à Jésus parce qu’il guérissait le jour du sabbat. Pour Jésus, ce qui comptait c’était l’amour et la compassion envers le prochain, notamment le faible.

Saint Jacques précise que mettre en pratique la parole signifie s’occuper de l’orphelin et de la veuve. Quelle place accordons-nous aux pauvres dans notre communauté ? Savons-nous sortir de nous-mêmes pour aller à leur rencontre ? Voilà des questions que nous devrions nous poser pour vérifier le bien-fondé de nos pratiques. Car si ces pratiques ne nous mènent pas à l’amour de Dieu exprimé dans l’amour concret du prochain, elles ne servent à rien.

Frères et sœurs, dans notre deuxième point, nous voudrions parler de la purification de nos cœurs à laquelle nous invite Jésus. Alors que les pharisiens jugent les disciples de Jésus à partir d’une pratique externe, ce dernier réplique que le mal ne peut provenir que de l’intérieur de l’homme, c’est-à-dire de son cœur. Il invite ainsi à purifier le cœur, qui est la source de toutes les pensées perverses. Un vrai croyant est celui dont le cœur entretient des pensées en vue du bien. Le cœur de l’homme a besoin d’être touché et transformé par la grâce de Dieu afin de concevoir des pensées qui vont dans le sens du bien. Mais où trouver le secret de la purification du cœur ?

Ailleurs dans l’évangile (Jn 15,3) Jésus disait aux disciples qu’ils sont purifiés à cause de la parole qu’il leur avait annoncée. La parole de Jésus a donc le pouvoir de purifier le cœur de l’homme pour le transformer et le rendre capable de faire le bien. Nous sommes donc invités à nous attacher à cette parole de vérité, à la méditer régulièrement, pour l’intérioriser et en faire un instrument de notre purification et de notre sanctification.

Prions aujourd’hui, frères et sœurs, afin que nous puissions respecter les commandements du Seigneur en les mettant en pratique par l’amour du prochain.

Prions aussi pour que nous puissions nous laisser purifier par la parole de Dieu que nous sommes appelés à méditer chaque jour.








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