2015-08-27 15:39:00

Un nouveau recteur pour l'Institut Pontifical Oriental


(RV) Le père David Nazar, jésuite canadien d'origine ukrainienne, vient d'être nommé recteur de l'Institut Pontifical Oriental. Il était jusqu'à présent supérieur des jésuites d'Ukraine et responsable du JRS (Jesuit Refugee Service) à Lviv, une structure qui joue un rôle important dans le contexte de la guerre du Donbass qui a contraint des milliers de familles à l'exode.

Né au Canada dans une famille d'immigrants ukrainiens, le père Nazar a travaillé comme missionnaire auprès des populations amérindiennes au Canada, et fut aussi provincial des jésuites anglophones du Canada durant six ans. Il exerçait son ministère en Ukraine depuis 2003.

Il s'est confié au site d'information RISU (Religious Information Service of Ukraine) : « J'accepte cette nomination avec plaisir, ce nouveau service est très intéressant pour moi. C'est un travail important pour le bien de l'Église et, en particulier pour les Églises orientales. Aujourd'hui nous avons des conflits au Moyen-Orient, particulièrement en Syrie, et une action militaire en Ukraine, alors que 'Église gréco-catholique d'Ukraine est la plus grande Église orientale catholique. Donc l'Église doit repenser sa mission dans ces pays, et l'Institut pontifical oriental (...) est un élément important dans ce processus. »

Créé en 1917 par le Pape Benoît XV, en même temps que la Congrégation pour les Églises orientales, l'Institut Pontifical Oriental a joué un rôle essentiel dans les relations de Rome avec l'Orient chrétien, mais aussi avec le monde musulman : une chaire d'études islamiques y fut fondée dès 1924. Plusieurs personnalités connues figurent parmi les anciens recteurs, comme le moine bénédictin Alfredo Ildefonso Schuster, qui fut ensuite archevêque de Milan sous la dictature mussolinienne et sera béatifié par Jean-Paul II en 1996. Le premier jésuite recteur fut le Français Michel d'Herbigny, connu ensuite pour sa tentative infructueuse d'établir une hiérarchie catholique en URSS au temps des persécutions de Staline. Soixante ans plus tard, le Néerlandais Peter-Hans Kolvenbach fut recteur de l'Institut de 1981 à 1983, avant d'être élu préposé général des Jésuites.

L'Institut Pontifical Oriental a traversé ces derniers mois une profonde crise de gouvernance, qui avait mené en avril dernier aux destitutions du recteur, le jésuite américain James McCann, du doyen de la faculté de sciences écclésiastiques orientales, et du doyen de la faculté de droit canonique oriental. Depuis quatre mois, c'est le prêtre égyptien Samir Khalil Samir qui assumait la fonction de pro-recteur, à titre intérimaire.

 

 

 








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