2015-08-24 15:36:00

Yémen : les humanitaires choqués par l'ampleur de la crise


(RV) Le conflit yéménite touchie aux portes de l’Arabie Saoudite. Un général saoudien a été tué par des tirs de rebelles yéménites à la frontière. Il s’agit du plus haut gradé saoudien tué depuis le lancement de la campagne aérienne menée par Ryad chez son voisin, depuis mars dernier. La population yéménite se retrouve ainsi sous le feu croisé des bombardements arabes, et des tirs des forces loyalistes yéménites et rebelles houthis.

Lamia Bezer était responsable des médecins de l’hôpital de Médecins sans frontière à Aden. Elle est rentré mi-août en Italie après y être resté trois mois. Interrogée par Antonino Galofaro, elle témoigne de la situation sur place.

« J’ai travaillé dans d’autres lieux de conflit, mais la gravité et la violence dans celui-ci, je ne l’avais pas vu dans d’autres pays. Ce qui m’a le plus impressionné, c’est la résistance de la population, la volonté de s’entre-aider, pour dépasser ce moment à tout prix. En s’aidait en dehors des heures de travail : j’avais des collègues médecins qui, à la fin de leur service, allaient faire du volontariat dans d’autres hôpitaux, pour aider leurs pairs.

La population est vraiment à bout de force, émotionnellement et physiquement, car il y a un manque d’eau, de lumière. Quand on fatigue à trouver des biens de première nécessité, quand on dort peu ou pas du tout, entre les bombardements et la chaleur suffocante, ce n’est pas facile.

En plus, ces personnes sont loin de leurs proches la plupart du temps, car ils les ont envoyés dans des zones plus tranquilles du pays, mais le téléphone ne fonctionne pas, ils ne réussissent pas à communiquer, ils ne savent pas dans quelles conditions se trouvent leurs proches. Ils sont vraiment à bout. »








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