Le trafic d'organes de bébés avortés fait scandale aux USA

(RV) Des tissus de fœtus avortés et démembrés mis en vente aux États-Unis, c’en est trop pour Mgr Chaput qui laisse éclater son indignation dans le journal de son diocèse. L’archevêque de Philadelphie, qui s’apprête à accueillir le Pape François et la VIII° rencontre mondiale des familles à la fin du mois de septembre, réagit au scandale qui éclabousse les cliniques du réseau Planned Parenthood, en Floride, après la mise en ligne de vidéos troublantes concernant la récupération et la vente illégale d’organes provenant de bébés avortés.

Piégée par des militants pro-life en caméra cachée, une responsable du Planned Parenthood détaille la collecte et le trafic auquel se livre l'organisation. Elle évoque entre autres l’usage pendant l’avortement d’ultrasons qui permettent de maintenir le fœtus intact. Un véritable trafic d’organes serait ainsi organisé dans le cadre du Planning familial américain. Selon certaines sources, les gains liés au prélèvement d’organes pourraient atteindre 100 000 dollars par an pour une seule clinique.

Après ces révélations choc, plusieurs groupes pro-vie s’étaient réunis à la mi-juillet devant le Capitole et la Maison Blanche pour exiger une réponse et des poursuites publiques. Dernièrement, des inspections surprise dans ces cliniques ont dévoilé des avortements tardifs illégaux et la disparition des registres concernant les restes d’avortements. Le groupe a nié sa culpabilité dans le commerce des organes humains et fait valoir que ces fœtus dépecés pouvaient potentiellement servir à la guérison de maladies et à alléger la souffrance. 

Dans un éditorial, Mgr Chaput dénonce avec force ce commerce répugnant et barbare. Il rappelle que le droit à la vie est fondamental, qu’il est à la base de tous les autres droits. Il affirme que le meurtre délibéré d’une vie innocente et vulnérable est un acte particulièrement cruel que rien ne peut justifier. L’archevêque de Philadelphie appelle tous les chrétiens des États-Unis à se mobiliser en faveur de la justice et de la charité. Car ce sont des enfants que l’on tue.