2015-07-31 07:01:00

La Birmanie, une démocratie en construction


(RV) EntretienJeudi, le président birman, Thein Sein, a décidé d’amnistier près de 7000 détenus, dont 210 étrangers. Parmi eux, une majorité de Chinois. Il s’agit selon le gouvernement d’un signe « de bonne volonté et vise à maintenir des relations amicales entre les pays »Dans une interview à la BBC le 20 juillet, le général en chef des armées birman s’est engagé à « respecter le résultat » des élections législatives de novembre prochain. Le général Min Aung Hlaing donne ainsi des gages à quatre mois du scrutin qui devrait voir la victoire de l’opposante historique, Aung San Suu Kyi et de son parti, la LND, la Ligue nationale pour la démocratie.

Ces paroles ont pour but de rassurer une population qui craint encore beaucoup les militaires malgré l’autodissolution de la junte en 2011. L’armée possède encore de nombreux intérêts économiques dans tout le pays, s’est assuré du contrôle de 25 % des sièges du parlement et n’hésite pas à utiliser la force pour réprimer des manifestations. Autant d’éléments qui prouvent son influence sinon son pouvoir dans une Birmanie qui fait l’apprentissage de la démocratie.

Pont de référence pour de nombreux Birmans, icône à l’étranger, Aung San Suu Kyi est cependant discrète depuis plusieurs mois alors que le pays est confronté à plusieurs problèmes qui ont eu un fort écho au sein de la communauté internationale : conflits en cours entre l’armée et des groupes ethniques, violences entre bouddhistes et musulmans, flux de migrants venant de ou passant à travers la Birmanie.

Interrogée par Xavier Sartre, Mireille Boisson, coordinatrice Birmanie à Amnesty France, revient sur cette discrétion de la Dame de Rangoon

 








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