2015-07-31 11:59:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 2 août


Le père Pascal Montavit commente l'Évangile de ce dimanche 2 août 2015. Dix-huitième dimanche du temps ordinaire. Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 6, 24-35) : « Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif ».

L’Evangile de ce jour montre la foule à la recherche de Jésus. Quand finalement les gens trouvent Jésus, celui-ci se met à les instruire en les invitant à travailler pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle. Voyons comment ce récit nous permet d’approfondir notre relation à Dieu.

Pour rencontrer le Christ, il faut d’abord le chercher. Bien sûr, les témoignages sont nombreux à propos de personnes ayant fait une expérience de la présence de Jésus alors même qu’ils ne s’y attendaient pas et n’avaient pas la foi. Mais si le Christ se révèle à eux, c’est parce qu’au fond d’eux-mêmes, ils ont laissé la porte de leur cœur ouverte à une manifestation de Dieu. Un Dieu qui leur était encore inconnu mais dont ils portent la trace dans leur être même, dès la naissance. Rechercher Dieu signifie avant tout ne pas s’opposer à lui, ne pas le rejeter avant même de le connaître. Prenons le risque de le découvrir avant de choisir ou non si nous croyons en lui.

Jésus adresse une parole dure à cette foule qui a traversé la rive pour le retrouver : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés » (Jn 6,26). Après avoir rencontré le Christ, après avoir découvert qu’il est Dieu et Tout-Puissant, nous pouvons avoir la tentation de le voir uniquement comme un thaumaturge, c’est-à-dire un guérisseur, quelqu’un qui accomplit des miracles en notre faveur. Bien sûr, Jésus est un thaumaturge. Mais il n’est pas que cela. Le Christ souhaite établir une relation d’amour et de confiance entre lui et la foule. Il souhaite lui donner un enseignement centré sur l’Amour de Dieu et du prochain. C’est ce que la foule n’a pas encore compris. Elle veut le pain que Jésus donne, mais n’a pas lié une relation d’amour avec le Christ, Fils de Dieu. 

Jésus, pour les faire avancer dans ce chemin spirituel, leur dit alors : « Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle » (Jn 6,27). Comme cette parole est importante ! Nous pouvons nous démener toute la journée pour des choses qui passent. Mais que faisons-nous pour celles qui demeurent pour l’éternité ? Que faisons-nous pour acquérir un trésor au ciel ? Saint Paul dit : « Tout athlète se prive de tout ; mais eux, c’est pour obtenir une couronne périssable, nous, une impérissable » (1 Co 9,25). Nous pouvons donc poser des actes qui demeurent pour l’éternité. Quels sont-ils ? Saint Paul lui-même répond à cette question dans l’Epitre aux Corinthiens : « Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d’entre elles, c’est la charité » (1 Co13,13). En effet, « la charité ne passe jamais » (1 Co 13,8). Tous les actes de charité que nous pouvons poser contribuent à tresser notre couronne impérissable. Ces actes de charité sont bien sûr dirigés vers nos prochains, mais pas uniquement. Ils s’adressent aussi à Dieu, chaque fois que nous le prions, que nous prenons soin de lui par exemple dans l’adoration. Ils nous concernent aussi nous-mêmes, chaque fois qu’humblement nous reconnaissons que nous avons péché, commis des erreurs et que nous demandons la Miséricorde de Dieu. Parfois l’homme est trop orgueilleux pour se pardonner à soi-même. C’est un manque de charité envers soi.

En ce jour prions pour ceux qui recherchent Dieu, afin qu’ils se mettent humblement en route et laissent Jésus rejoindre le plus profond de leur être. 








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