Vincent Lambert : les évêques de Rhône-Alpes contre un arrêt des soins

(RV) Entretien - En France, la famille de Vincent Lambert est conviée ce jeudi par le centre hospitalier de Reims. Sept ans après l’accident de la route qui provoqua des lésions cérébrales irréversibles chez le jeune homme, ses parents, favorables à son maintien en vie, et son épouse qui y est défavorable, seront informés, lors de cette deuxième réunion, de la décision finale de la chef du service où est hospitalisé Vincent Lambert.

Une décision imminente

Cette décision sera prise à l’issue d’une procédure pour déterminer si le maintien en vie de Vincent Lambert en état végétatif irréversible relevait ou non de l'obstination déraisonnable. Elle tiendra compte des constatations de la Cour européenne des droits de l'Homme qui avait confirmé, le 5 juin dernier, l’avis du Conseil d’État français, estimant que la continuation des soins du patient constituait une obstination déraisonnable et qui validait la décision médicale de suspendre son alimentation et son hydratation artificielles en l'accompagnant jusqu'à sa mort par des soins palliatifs. 

Ce mardi, les évêques de la région Rhône-Alpes, où habitent les parents de Vincent Lambert, s'élèvent contre une décision médicale qui « risque de provoquer délibérément sa mort ». Dans une déclaration commune publiée sur le site du diocèse de Lyon, les évêques de Chambéry, Viviers, Lyon, Annecy, Grenoble-Vienne, Saint-Étienne, Belley-Ars et Valence estiment que Vincent Lambert n'est « pas en fin de vie » et « ne fait l'objet d'aucun soin disproportionné ». On écoute Mgr Pierre-Yves Michel, l’évêque de Valence, interrogé par Sesto Chouffot :