2015-07-20 17:23:00

Hissène Habré, un despote devant la justice africaine


(RV) C’est un procès tant attendu qui s’est finalement ouvert lundi à Dakar, au Sénégal : celui de l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré, qui a fait régner la terreur dans son pays entre 1982 et 1990.

Amené de force dans la salle du tribunal spécial de Dakar, l’homme, âgé de 72 ans, est jugé pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture. Selon les organisations de défense des droits de l’Homme, il a fait périr plus de 40'000 personnes.

Hissène Habré comparait devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE), un tribunal spécial créé par l’Union africaine en vertu d’un accord avec le Sénégal où vivait en exil l’ancien despote tchadien. La cour est composée d’un président, burkinabé, et de deux assesseurs, sénégalais. Le procureur général, également sénégalais, est assisté par trois assesseurs. Les audiences devraient se tenir jusqu’à fin octobre.

L’ouverture de ce procès clôt de longues années de procédures judiciaires, le Sénégal ayant mis plusieurs années avant d’accepter d’accueillir les débats. C’est aussi un aboutissement pour toutes les victimes et leurs proches qui espèrent obtenir justice.

C’est ce qu’explique à Xavier Sartre, Henri Thulliez, coordinateur à Human Rights Watch pour l’affaire Hissène Habré depuis août 2011








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