2015-07-09 12:00:00

La cathédrale de Tanger débordée par l’afflux de migrants


(RV) - La situation reste critique dans la cathédrale de Tanger, au Maroc, où, depuis une semaine, l’équipe diocésaine tente de régler les problèmes des migrants expulsés des appartements. Dans un communiqué, l’archevêque de Tanger Mgr Santiago Agrelo explique que des migrants expulsés des appartements qu’ils occupaient dans le quartier de Bujalef ont été accueillis dans la cathédrale de Tanger. « Dans la nuit du 1er juillet, le parvis a été ouvert afin d’accueillir les personnes évacuées et il a été fait en sorte que tous aient quelque chose à manger ».

Deux jours plus tard, explique t-il, « l’équipe de TAM (Tanger Accueil Migrants) de la Délégation diocésaine des Migrations, qui depuis des années s’occupe des migrants séjournant à Tanger, a pris en charge la gestion de la situation, particulièrement sensible pour un grand nombre de personnes sans abri et sans rien, dont de nombreuses femmes avec enfants ». Un « plan d’action a été élaboré ». Il accorde « la priorité aux femmes enceintes, aux femmes avec enfants, aux femmes célibataires, aux mineurs et à des hommes avec enfants à charge ».

« Cette urgence qui était gérable, s’est ensuite transformée en une situation insoutenable quand, aux migrants expulsés de Bujalef se sont ajoutés d’autres migrants qui se trouvaient dans la même situation de besoin ». Une situation provoquée par « une rumeur » affirmant que « l’Église assurait refuge et nourriture à tous ». En raison du nombre trop important de migrants, l’équipe diocésaine a été obligée de fermer le parvis de la cathédrale. La célébration de la messe n’a pas été possible ni samedi ni dimanche dernier : « Ce fut un moment extrêmement difficile et délicat pour tous », souligne l’archevêque de Tanger.

À l’heure actuelle, l’Église offre un refuge temporaire à 69 femmes et enfants et à un veuf accompagné de deux enfants. Lors d’une rencontre avec le maire de la ville, Mgr Agrelo a présenté un nouveau plan d’action qui inclut « une aide immédiate aux plus nécessiteux, dont 11 femmes, un veuf et ses trois enfants qui sont toujours à la rue. Le 6 juillet dernier, le maire de Rabat est venu rencontrer les migrants dans la cathédrale. Il les a assurés d’avoir pris cette question très au sérieux » et il a promis de trouver une solution au problème. L’équipe de TAM continue à aider les migrants expulsés, à chercher un logement en les accompagnant pour signer le contrat et payer le loyer.








All the contents on this site are copyrighted ©.