2015-07-08 19:52:00

Pape François : après l'Équateur, place à la Bolivie


(RV) Le Pape a décollé de Quito mercredi 13 heures, heure de l'Équateur (mercredi soir, heure de Rome) pour se rendre en Bolivie, à l'aéroport de La Paz. Première étape de son voyage apostolique en Amérique Latine, les trois jours de François en Équateur auront été marqués par deux messes célébrées à Guayaquil et Quito, ainsi que de nombreuses rencontres avec des représentants du monde éducatif, civil et religieux

L'envoyé spécial de Radio Vatican en Équateur Olivier Bonnel revient sur ce séjour du Pape en terre équatorienne :

Ce voyage en Équateur fut une véritable fête populaire, à voir la foule compacte et joyeuse qui s’est pressée sur les trajets effectués par le pape François, à Guayaquil comme à Quito. Le Pape argentin l’avait dit : il est venu à la rencontre d’un peuple, qui a su pendant quelques jours mettre ses divisions de côté et afficher son unité. Car c’est d’abord à cette unité que le Souverain pontife n’a cessé d’appeler, saluant à plusieurs reprises le « grand et noble peuple équatorien » dont il a souhaité que personne ne soit exclu. Le Saint-Père a tenu à rendre hommage à toutes les composantes de la société équatorienne, les Indiens en particulier, dont l’Histoire fut parfois marquée par l’oppression.

François a voulu aussi renouveler le zèle missionnaire d’une nation où l’Église a parfois du mal à trouver sa place dans la société : lors de la messe à Quito, il a appelé les chrétiens à porter « la joie de l’Évangile », à attirer sans prosélytisme ceux qui se sentent loin de Dieu et de l’Église, expliquant que la foi était « révolutionnaire », une expression qui a eu un fort écho ici en Amérique Latine, deux siècles après l’émancipation de la tutelle espagnole.

Le Saint-Père a invité les Équatoriens à prendre soin les uns des autres, souhaitant une société inclusive, il a plaidé pour la justice sociale et environnementale, mettant en garde contre l’exploitation injuste des ressources naturelles du pays. À quelques mois du synode organisé à Rome, le Pape a enfin insisté sur la richesse de la famille, lors de la messe géante à Guayaquil ou devant les acteurs de la société civile : la famille, envers laquelle les services publics ont une vraie « dette sociale ». La famille a-t-il dit, est en quelque sorte « ce petit laboratoire de la coexistence » d’où doit découler la vie en société. Souriant, le Pape a quitté l’Équateur pour la Bolivie avec ce sentiment d’avoir passé trois jours heureux en famille. 








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