2015-07-08 13:10:00

Après le vote grec, les évêques français pour une solidarité européenne


(RV) Après le refus des Grecs à la proposition de réformes formulée par les créanciers du pays, lors du référendum de dimanche, l’Église catholique de France a réaffirmé son « soutien à la poursuite du processus de construction européenne ».

Les évêques, dans une déclaration datée du mardi 7 juillet, redisent « la nécessité d’articuler de façon équilibrée une double exigence : celle de la responsabilité de chaque pays membre et celle de la solidarité entre tous les États de l’Union européenne. (...) Chaque État est tenu à satisfaire aux nécessités d’une gestion rigoureuse et responsable mais aussi juste à l’égard de ses citoyens, en particulier des plus fragiles et des plus pauvres, écrivent les prélats. Mais les responsables politiques de l’Union européenne sont tenus aussi à garantir la solidarité entre les pays membres, consentant à accorder un soutien à chacun d’eux et à créer les conditions favorables pour une gestion juste et responsable ».

Le référendum, selon l’Église de France, « a pu mettre en évidence le déficit démocratique qui est pour beaucoup dans la suspicion des citoyens à l’égard des institutions européennes. Le déficit démocratique est particulièrement notable dans le fait que les responsables financiers et les institutions auxquelles ils appartiennent, déterminent des conditions et élaborent des décisions qui s’imposent aux États membres sans qu’elles soient soumises à discussion devant le Parlement européen ».

Les évêques français appellent ainsi « au dialogue entre tous les États membres au sein des institutions européennes pour porter plus loin le processus de construction européenne et lui garantir un avenir. La crise européenne que nous traversons doit être l’occasion d’une prise de conscience renouvelée de la double exigence de responsabilité et de solidarité entre les partenaires européens ».

« La crise révèle la nécessité de mettre en œuvre des processus plus démocratiques où, comme le souligne le pape François dans son encyclique Laudato Si’, “le politique et l’économie, en dialogue, se mettent résolument au service de la vie humaine. Sauver les banques à tout prix, en en faisant payer le prix à la population, sans la ferme décision de revoir et de réformer le système dans son ensemble, réaffirme une emprise absolue des finances qui n’a pas d’avenir et qui pourra seulement générer de nouvelles crises” ».








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