L'Etat islamique à Hassaké : le témoignage de Mgr Hindo

(RV) Entretien - Le groupe Etat Islamique qu’on croyait en perte de vitesse en Syrie, repart à l’offensive. Après avoir repris pied à Kobané, les djihadistes sont entrés dans la nuit de mercredi à jeudi dans la ville d’Hassaké, dans le nord-est du pays. L’EI avait entamé une offensive le 30 mai mais avait été jusque-là maintenu aux portes de la ville.

Or, de violents affrontements ont eu lieu toute la nuit et les djihadistes se sont emparés de deux quartiers du Sud de la ville, auparavant sous contrôle du régime syrien, imposant à de nombreux civils la fuite vers le Nord.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, des dizaines de djihadistes et de soldats ont été tués. Les affrontements sont encore en cours et l’EI continue d’avancer. Marguerite du Chaffaut a contacté jeudi après-midi Mgr Jacques Behnan Hindo, l’archevêque syro-catholique d'Hassaké

Le directeur général de l’Œuvre d’Orient a appelé de nouveau à l’action de la communauté internationale afin que les moyens soient pris pour neutraliser sans délai cette force terroriste, l’Etat islamique, qui, selon lui, menace explicitement l’Europe. Mgr Pascal Gollnisch juge incompréhensibles les déploiements de l’organisation en Syrie. Il signale que dans la plaine de Ninive, en Irak, rien n’a bougé depuis un an. Les chrétiens et les yézidis se désespèrent. Pour fêter la fin du ramadan, le 18 juillet, le groupe terroriste a lancé un concours de mémorisation du Coran. Les trois finalistes se verront offrir une esclave sexuelle.