2015-06-25 07:55:00

Le contrôle nucléaire peut être utile aussi pour l'environnement


(RV) Entretien - Cinquième conférence de l’Organisation pour l’Interdiction des essais nucléaires : à Vienne, l’OTICE rassemble plus de 1000 personnes jusqu’à ce vendredi : des experts en infrasons, en isotopes, en données sismiques ou hydroacoustiques. Le secrétaire exécutif de l’organisation, Lassina Zerbo, souhaite « mettre la science au service de la diplomatie ».

Huit pays n’ont toujours pas ratifié le Traité d’interdiction des tests nucléaires signé le 10 octobre 1996 à New-York par 183 États. Pour des questions géopolitiques ou de politique intérieure, la Corée du Nord, la Chine, les États-Unis, l’Iran, Israël, l’Égypte, l’Inde et le Pakistan bloque sa mise en œuvre. Mais en attendant, en espérant et en travaillant pour leurs prochaines ratifications, la commission qui sera chargée de la bonne application du Traité ne perd pas son temps, au contraire.

Pour un coût initial d'un milliard de dollars, elle a mis sur pied, un peu partout sur la planète, et même dans les zones les plus reculées, au fond des océans ou au milieu du désert, un réseau gigantesque composé de plus de 300 stations qui sondent la terre, la mer et l’atmosphère pour détecter tout test nucléaire. Ce réseau trouve aussi des applications intéressantes, plus globalement, pour les relevés sismiques et même l'évaluation des phénomènes liés au changement climatique, comme la fonte des glaces.

Les explications de Pierrick Mialle. Il est officier spécialiste en sismique acoustique, et travaille au centre international des données de l’OTICE à Vienne.

Des propos recueillis par Marie Duhamel.

 

 








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