2015-06-20 14:02:00

Commentaire de l'Evangile du 21 juin


En ce dimanche 21 juin, douzième dimanche du temps ordinaire, le père Pascal Montavit propose sa méditation sur l'Évangile de Jésus Christ selon saint Marc, (4, 35-41), l'Evangile de la tempête apaisée : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »

L’Evangile de ce jour est celui de la tempête apaisée. Ce récit dévoile le chemin que tout disciple est appelé à prendre, et met en lumière comment il convient de tenir bon face aux difficultés.

Après avoir parlé à la foule, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive » (Mc 4,35). Dans ce verset, tout est dit sur la manière dont Dieu se révèle aux hommes. Tout d’abord, il leur parle, se révèle à eux par une parole, puis il les invite à changer de rive. Dans l’Ancien Testament, Dieu s’était déjà adressé aux Hébreux par l’intermédiaire de Moïse, puis il les avait appelés à traverser la Mer Rouge. C’est ensuite Josué qui transmit les paroles de Dieu et fit traverser le Jourdain à pied sec. La parole que le Seigneur nous adresse est une parole qui appelle à se mettre en route. Elle est efficace et attend de la part de l’homme une réponse. C’est ainsi que nous pouvons nous disposer intérieurement lorsque nous lisons la Bible. Quelle est la ‘Mer Rouge’ que la Parole de Dieu nous invite à traverser afin de quitter l’esclavage et d’entrer dans la Terre Promise ? La Parole de Dieu est donc une parole qui opère une libération en celui qui l’écoute et la met en pratique.

Mais au cours de cette traversée survient la tempête. C’est le temps de l’épreuve de la foi. Lorsque nous nous mettons en route pour suivre le Christ, le démon est mécontent et il va s’employer à placer des obstacles sur notre route. Notre chair est faible et elle a parfois du mal à résister aux tentations. Le paroxysme de cette épreuve nous est dévoilé par le cri des Apôtres : « Maître, nous sommes perdus : cela ne te fait rien ? » (Mc 4,38). Les Apôtres se sont engagés pour Jésus. Ils ont tout quitté pour le suivre. Et les voilà maintenant dans un péril de mort et Jésus semble ne pas s’en soucier. Ce cri des Apôtres est certainement celui de millions d’hommes au cours de l’histoire de l’humanité : « Où est Dieu ? ». Combien de fois n’entendons-nous pas des personnes athées mettre en avant l’absence apparente de Dieu lorsque des drames révoltants surgissent. Où est Dieu lorsque des innocents sont massacrés ? Où est-il lorsque des enfants sont abusés ? Où est-il lorsque les chrétiens d’Orient sont martyrisés ? Nous pouvons alors penser comme les disciples. Jésus leur semble impassible alors qu’ils sont en train de périr. En effet, Jésus dort. Qui plus est, sur un coussin, à l’arrière de la barque. Mais ce sommeil de Jésus n’est là que pour permettre aux Apôtres de grandir dans la foi. Dans notre monde, le mal est présent. Le vrai disciple de Jésus est celui qui ne faiblit pas lorsque la tempête fait rage, celui qui ne remet pas en question la bonté de Dieu devant le mal car Dieu n’est pas l’auteur de ce mal. Le mal vient de l’homme qui s’est laissé séduire par le démon. Dieu nous a créés libres et a pris le risque que nous le rejetions. Et maintenant, c’est lui qui nous apprend à tenir bon devant le mal. Jésus est bien dans la barque, il ne nous abandonne pas. Mais il attend que nous nous tournions vers lui car il a le pouvoir de calmer le vent de la tempête.

En ce jour, nous pouvons prier pour que notre foi grandisse, pour qu’elle ne faiblisse pas lorsque la tempête se présente. Jésus est bien là, prêt à ordonner que le vent cesse. L’unique moyen de demeurer ferme dans la foi est d’être convaincu que Dieu n’est qu’Amour. Pour cela, il nous faut prier. Lorsque nous sommes en sa Présence, son Amour nous transforme et nous restaure. Nous pouvons alors expérimenter que le Seigneur est celui qui nous sauve. 








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