En Équateur, installer un climat serein avant la visite du Pape

(RV) Dans moins de trois semaines, le Pape entamera son voyage en Amérique Latine, un voyage qui le mènera en Équateur, en Bolivie puis au Paraguay. À l’approche de cette visite, le président équatorien Rafael Correa a plaidé pour un dialogue national avec l’opposition, souhaitant l’installation d’un climat plus serein lors de la visite du Saint-Père.

Dans un message national télévisé, le dirigeant a fait un pas en arrière : il a annoncé avoir retiré temporairement des projets de loi qui prévoyaient notamment l’augmentation de taxes sur les héritages, des mesures qui avaient fait descendre ces derniers jours l’opposition de droite dans la rue. Les manifestations avaient provoqué des affrontements avec la police.

Le chef de l’état équatorien a expliqué qu’il souhaitait créer un climat de paix, de joie et de réflexion pour la visite du Pape François. Des mots qui ont réjoui la conférence épiscopale du pays. Dans un communiqué, les évêques équatoriens salue cette ouverture au dialogue, « seul chemin possible pour trouver des solutions équitables et raisonnables parce que la violence, d’où qu’elle vienne, est toujours destructrice ».

L’Église dit partager les préoccupations, les joies et les espoirs du peuple équatorien et appelle tant le gouvernement que la population en général à donner à ce dialogue une forme permanente « Il est important de rechercher des solutions qui dérivent de la rencontre avec l’autre, écrivent encore les évêques, celui qui pense différemment, avec lequel on coexiste jour après jour dans notre bien-aimé pays et qui doit être écouté et respecté ».

Rafael Correa a rencontré plusieurs fois le Pape François au Vatican. La dernière fois le 28 avril dernier après avoir participé à un colloque international sur l'environnement, organisé par l'Académie pontificale des sciences. Son accolade avec le Souverain Pontife avait été particulièrement chaleureuse.