Le Canada reconnaît le génocide culturel des Autochtones

(RV) Une cérémonie a eu lieu cette semaine, à Ottawa, pour clore officiellement la Commission vérité et réconciliation sur les pensionnats autochtones, au terme d’une enquête difficile qui aura duré six ans. Le Canada a pratiqué à l’égard des Autochtones une politique d’assimilation forcée, avec notamment la mise en place de pensionnats placés sous la juridiction du gouvernement mais gérés par des religieux catholiques, anglicans ou presbytériens ; plus de 6000 enfants y auraient laissé leur vie, un génocide culturel selon la Commission.

Au nom des quelque 50 diocèses et communautés religieuses catholiques qui ont fait partie d’une manière ou d’une autre du système des pensionnats indiens, l’archevêque de Grouard, Mgr Gérard Pettipas, a remercié la Commission pour son travail sur cette période pénible de l’histoire canadienne. Les évêques du Canada et la Conférence religieuse canadienne s’engagent à relever les défis lancés par la Commission pour favoriser la guérison et la réconciliation. Celle-ci ne concerne pas uniquement le passé mais aussi le besoin actuel de justice.

L’archevêque d’Ottawa a quant à lui ouvert la porte à des excuses officielles du Pape François. Selon lui, le Saint-Père serait disposé à le faire. Le gouvernement canadien devra lui aussi donner suite aux recommandations de la Commission. Pour améliorer les conditions de vie des Autochtones, il a notamment créé un fonds pour le logement et promulgué une loi sur l’équité dans les réserves. Mais les Premières Nations veulent davantage.