2015-06-05 14:52:00

Journée mondiale de l'Environnement: l'Afrique face ses défis


La Journée de l'environnement, principal véhicule de l'ONU pour encourager la sensibilisation à travers le monde et l'action en faveur de l'environnement, s’est célébrée dans le monde entier le 5 Juin. Le thème de cette année, « Sept milliards rêves. Une seule planète. Consommons avec modération », encourage à repenser les modes de vie et, à travers les décisions des consommateurs conscients, à diminuer l'impact collectif de l'humanité sur les ressources de la nature.

Selon le Panel international des ressources du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, d'ici 2050, si les modes de consommation et de production non durables persistent, le monde aura besoin de l'équivalent de trois planètes - fournissant les ressources naturelles nécessaires - pour maintenir nos modes de vie. Cela signifie qu'il faudra trois ans à la Terre pour régénérer les ressources utilisées en l'espace d'une année seulement !

L'Italie, pays hôte des célébrations internationales de la Journée mondiale de l’Environnement cette année, est à la pointe de l'action mondiale en faveur de l'amélioration de la nutrition mondiale et de l'utilisation des ressources.

Les principales célébrations italiennes et même mondiales, se sont concentrées à l'Exposition universelle de Milan,  manifestation de portée mondiale, qui se tient du 1er mai au 31 octobre et qui soutient et complète la Journée Mondiale de l’Environnement  à travers son thème : «Nourrir la planète - énergie pour la vie », qui, à son tour,  met en valeur la technologie, les idées et les solutions à la pointe de la technologie pour garantir une alimentation saine, sûre et suffisante pour tous, tout en respectant la planète et son équilibre.

Mais la Journée mondiale de l’Environnement sonne familièrement aussi aux oreilles des décideurs africains. Parce que, en Afrique, plus qu'ailleurs, le changement climatique a des conséquences sur les conditions de vie des populations.

Au Mali, par exemple, c’est l'ensablement du fleuve Niger, fleuve nourricier et véritable colonne vertébrale du pays qui inquiète. L'avancée du désert n'est pas stoppée malgré les projets de stabilisation des dunes.

Il y a cinq ans, on pouvait naviguer à partir de fin juillet début août, mais cette année, la navigation n’a commencé que plus tard.

 Au Niger, l'agriculture est gravement touchée par des pluies irrégulières, des périodes de sècheresse plus longues. Les acteurs de terrain tentent d'aider les petits paysans à y faire face avec parfois le support des traditions locales.

Au Congo, les déchets deviennent de plus en plus difficiles à gérer. Le pays est engagé notamment dans la lutte contre la gestion des forêts. Quoique le taux de déforestation du pays, 17%, soit le plus faible de la sous-région, un plan de reboisement d'un million d'hectares est programmé d'ici 2020. Mais si le Congo-Brazzaville s'en sort bien sur ce plan, les difficultés sont par contre réelles au niveau de la gestion des déchets.

L'ONG Actions pour l'environnement, dirigée par Arsène Rigobert Guelele Kouene Kintomo s'est spécialisée dans l'éducation à la bonne gestion des déchets. Les carences de services officiels de voirie, contraignent les populations, surtout dans les deux grandes agglomérations urbaines de Brazzaville et de Pointe-Noire, à s’en remettre à leur propre débrouillardise.

Le Cameroun, pour sa part, planche sur le rôle des autochtones dans la protection de l'environnement. Un atelier visant à évaluer l'implication majeure de cette couche de la population s’est tenu ces jours ci à Mbalmayo.

Vivant en zones retirées, les communautés autochtones n'ont pour seule ressource que la nature. Chasse, pêche et agriculture constituent l'essentiel de leurs activités quotidiennes. Celles-ci pourraient cependant s'avérer nocives pour l'environnement, dans la mesure où elles sont réalisées de manière abusive et désordonnée. Dans le souci d'aider cette couche de la population à préserver et à mieux gérer les atouts que lui offre la nature, l'Union internationale pour la conservation de la nature a initié de les impliquer dans la stratégie Réduction des Effets dûs à la déforestation et à la dégradation des forêts.

Au Gabon, un carnaval pour sensibiliser aux changements climatiques

Les organisateurs et différents partenaires de la 6e édition du Défilé carnaval qui a eu pour thème cette année, « Lutte contre le changement climatique » ont animé une conférence de presse le 2 juin dernier à l'Institut Français du Gabon. Ils y ont fait le bilan des éditions précédentes, les enfants, choisis comme ambassadeurs dans la lutte contre le changement climatique se sont déguisés en arbres symbolisant la protection de l'environnement.

En Ile Maurice, on est en quête de nouvelles solutions durables comme alternatives aux sacs en plastique. Un groupe de travail sur la recherche en développement, le RDWG, coprésidé par les directeurs du Conseil économique de la Recherche et du Conseil économique, invite les petites et moyennes entreprises à faire des propositions de projet sur le thème : « Des alternatives novatrices et respectueuses de l'environnement pour remplacer les sacs en plastique ».

Cette initiative fait suite à la décision, annoncée dans le Budget 2015-2016, d'interdire les sacs en plastique à partir du 1e janvier 2016. Dans cette optique, il est attendu que les PME élaborent un prototype innovant avec un potentiel significatif pour remplacer les sacs en plastique, et/ou de nouveaux procédés visant à développer une telle alternative.








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