La revue de la presse catholique africaine du Mercredi 27 Mai 2015
La Revue de la presse catholique de ce jour nous conduit d’abord au Sénégal. Comme chaque année, la chrétienté de la sous-région à laquelle se sont mêlés des croyants musulmans a organisé son pèlerinage annuel de la Pentecôte à Ponpenguine. Le thème choisi cette année pour cette 127è édition du pèlerinage était : « Avec Marie, tous au service de l’Eglise-Famille de Dieu ». Lundi de Pentecôte, point culminant du pèlerinage, l’homélie de la messe a été donnée par Mgr André Gueye, Evêque de Thiès, le diocèse sénégalais où se situe le sanctuaire marial de Ponpenguine. « Servir Dieu signifie avant tout servir l’homme, et particulièrement les pauvres », a rappelé Mgr André Gueye suivant ce que rapporte SENEGALISE, le portail de l’Archidiocèse de Dakar. « Il faut signaler, ajoute le portail, que tout au début de son homélie, Mgr Gueye a salué la présence de la communauté musulmane à la célébration… Une occasion pour lui de magnifier « cette fraternité des croyants, socle et ciment des relations empreintes de cordialité, de respect mutuel et de convivialité qui caractérisent la nation sénégalaise. Il en a aussi profité pour exhorter les jeunes à ne pas « écouter pas les sirènes du fanatisme qui appellent à l’exclusion voire à la haine de l’autre sur la base de ses convictions religieuses ».
La Vierge Marie a également été invoquée au Rwanda, particulièrement dans le diocèse de Ruhengeri, « consacré à la Vierge Marie », nous apprend le portail de la Conférence épiscopale, EGLISE RWANDA. La traditionnelle fête de Marie, le 13 mai cette année « a revêtu un cachet particulier, du fait qu’elle a coïncidé avec l’année du Jubilé d’Or du Diocèse qui sera clôturée le 10/10/2015. C’est dans ce cadre que l’Ordinaire du lieu, Mgr Vincent Harolimana, avec quelques prêtres et fidèles du Diocèse s’était rendu en pèlerinage à Fatima (Portugal) où il devait entre autres, prononcer une prière de consécration à la Vierge Marie, Notre-Dame de Fatima. »
Autrement, c’est à la Pentecôte que les journaux catholiques d’Afrique ont consacré l’essentiel de leurs manchettes. Choisissons ce que dit Mgr Vincent Landel, Archevêque de Rabat, au Maroc, dans DIOCESE DE RABAT : « À la Pentecôte les chrétiens célèbrent la naissance de l'Église, ce nouveau peuple de Dieu, aux dimensions universelles… L’Eglise aujourd’hui, c’est nous tous, communauté chrétienne de Rabat. C’est nous qui sommes en état de disponibilité pour nous laisser envahir par l’Esprit Saint que le Christ nous a envoyé. Pour nous, il n’est pas question d’essayer de regarder des langues de feu et de devenir polyglotte. Mais il nous faut arriver à comprendre ce que le Seigneur nous demande de vivre pour être vraiment les témoins de son Amour pour l’humanité. Ici plus qu’ailleurs peut-être, la seule langue qui sera comprise de tout le monde, c’est la langue de l’Amour ».
L’Amour, commandement et expression de la Foi chrétienne : c’est ce que rappellent aussi en substance les Evêques de la Province ecclésiastique de Bukavu, République démocratique du Congo. Réunis en session ordinaire à Butembo du 16 au 23 mai derniers. Les Evêques indiquent avoir été touchés par la situation de détresse des populations dès leur descente d’avion. « Nous sommes indignés par le silence autour des trois pères assomptionnistes enlevés le 19.10.2012 à la paroisse N.D. des Pauvres de Mbau, les pères Edmond Bamtupe Kisughu, Jean-Pierre Mumbere Ndulani et Anselme Kakule Wasukundi : sont-ils encore vivants ou déjà morts ? Pareillement, plus de 837 personnes ont été enlevées en territoire et ville de Beni depuis 2010 »… poursuit la déclaration finale des Evêques telle que rapportée par CENCO, le portail de la Conférence épiscopale nationale. Leur message est intitulé « Notre cri pour le respect absolu de la vie humaine ».
Au Congo-Brazzaville, le bihebdomadaire LA SEMAINE AFRICAINE nous rappelle qu’il y a 35 ans et pour la première dans l’histoire du pays, le Congo accueillait un Pape. C’était le 5 mai 1980. On lit ainsi sous la plume de Patrick Massamba : « II nous a vraiment séduits. Et son sourire irradiant, éblouissant et fascinant a fait vibrer les 60 mille personnes qui, supportant un soleil plus que généreux, se sont massées autour de l’imposant autel dressé au Boulevard des Armées. Jean-Paul II est venu, il est parti en rappelant à nous tous, dont la foi s’enorgueillit de quelques actes posés d’ailleurs avec pharisaïsme, qu’«on n’a jamais fini d’être chrétien».
Enfin, rendons-nous pour terminer au Niger. Le portail DIOCESE DE MARADI-NIGER fait sa Une sur un problème social de grande acuité au Niger et en Afrique : le manque d’électricité avec sa cohorte de problèmes connexes. On lit : « Cela fait plusieurs jours que le secteur de la rédaction de votre site à Maradi n’a plus d’électricité. Et comme un malheur ne vient jamais seul, la fourniture de la connexion internet est aussi régulièrement coupée. Il devient alors impossible de travailler… Selon le directeur de la société qui fournit l’énergie, ce délestage serait dû à des problèmes au niveau du secteur pétrolier nigérian en grève. Le Nigéria est le principal fournisseur en énergie électrique du Niger ».
On ne peut s’empêcher de noter ce trait d’ironie de l’histoire : il y a quelques semaines, le Niger tout entier était haletant devant les coups de boutoir meurtriers portés à sa population et ses forces armées du fait de l’irrédentisme violent de la secte musulmane nigériane de Boko Haram. Aujourd’hui que les rues de Niamey sont sombres et les climatiseurs muets, c’est toujours le Nigéria qui est pointé du doigt !
A la semaine prochaine !
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