(RV) - Le Vatican accueille pendant trois jours (du 25 au 27 mai ) un congrès international organisé par la Fondation Centesimus annus - Pro Pontifice sur la Doctrine sociale de l’Eglise et le monde des affaires. Au cœur de la réflexion deux questions qui interpellent aussi bien les pays riches que les pays pauvres : peut-on concevoir la croissance sans consommation compulsive ? Quel avenir pour l’emploi en relation avec l’économie informelle ?
Mardi soir, la fondation Centesimus Annus remettra son Prix international Economie et Société, en présence du cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, et de l’archevêque de Munich, le cardinal Reinhard Marx. Le premier prix a été attribué à un ouvrage de l’économiste français Pierre de Lauzun intitulé : « Finance, un regard chrétien. De la banque médiévale à la mondialisation financière ». Directeur général de la Fédération bancaire française et délégué général de l’Association française des marchés financiers, l’auteur propose une réflexion, à la lumière de la Doctrine sociale de l’Eglise, sur la moralité des acteurs du marché financier.
Il invite à prendre en considération un ordre économique mondial qui ne serait plus fondé sur le profit et fonctionnerait en harmonie avec les réalités sociales et les exigences morales, non plus comme une fin mais comme un moyen. Les deux « prix jeunes » couronnent le talent d’un chercheur autrichien, Alexander Stummvoll, pour sa thèse intitulée « Une tradition vivante. Le Saint-Siège, la doctrine sociale catholique et la politique globale, 1965-2000 », et la thèse de l’uruguayen Arturo Bellocq Montano publiée en 2012 sous le titre « La Doctrine sociale de l’Eglise. Ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas ».
Constituée par Jean-Paul II en 1993 et dirigée par un Conseil de neuf laïcs, la Fondation Centesimus annus-pro Pontifice a pour but de diffuser la Doctrine sociale de l’Eglise. Suivant les indications fournies par le Pape François, elle s’efforce en particulier de rendre toute la dignité sociale qu’elle mérite au mot déprécié de solidarité. Le secrétaire général de la Fondation a récemment déclaré qu’il souhaitait promouvoir le dialogue interreligieux et interculturel sur les principes de la Doctrine sociale de l’Eglise qui suscitent un intérêt grandissant.
Au-delà de leurs divergences et de leurs différences, les religions et les cultures semblent aujourd’hui disposées à dialoguer et à unir leurs forces pour favoriser la justice, la fraternité, la paix, et la croissance de la personne humaine. Il est donc essentiel de mieux faire connaître la Doctrine sociale de l’Église et de la proposer à tous ceux qui entendent servir le bien commun.
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