(RV) - Entretien - En Espagne, deux nouvelles forces savourent leur victoire après les élections locales et régionales de ce dimanche. Podemos, parti de la gauche radicale, issu du mouvement des Indignés et Ciudadanos, formation libérale centriste ont largement séduit dans les grandes villes, à commencer par Barcelone. Dans la capitale de la Catalogne, le prochain maire devrait s'appeler Ada Colau. Avec 25,2% des voix, la liste de cette activiste de 41 ans, figure de la lutte contre les expulsions immobilières est arrivée en tête devant celle du maire nationaliste sortant Xavier Trias.
Les analystes sont unanimes : le traditionnel bipartisme qui régissait la vie politique espagnole est mis à mal. Quant au gouvernement de droite de Mariano Rajoy, il accuse le coup. Son parti perd 40 % des voix par rapport aux élections de 2011. Pour Benoit Pellistrandi historien, ces élections constituent cependant le premier round du match politique. Au-delà même des alliances qui se créeront dans les prochains jours, les Indignés devront transformer l’essai aux élections législatives au mois de novembre. Des propos recueillis par Anne-Sophie Saint-Martin
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