(RV) A l’issue de l’audience générale place Saint-Pierre ce matin, le Pape a lancé un appel à l’adresse des catholiques chinois, à quelques jours de la journée de prière que le Saint-Siège leur consacre depuis quelques années. Une façon de rappeler sa proximité avec ces fidèles dans un pays où la liberté religieuse est encore un point de discorde avec le Saint-Siège. Les précisions d’ Olivier Bonnel :
Sheshan doit son nom à un ermite qui aurait vécu sur cette colline recouverte de bambou située à une cinquantaine de kilomètres de Shanghai. La basilique a été construite à la fin du XIX° siècle et les chrétiens ont pris l’habitude de s’y rendre chaque année pour le 24 mai, fête de Marie Auxiliatrice. L’impressionnante statue de la Vierge placée au sommet du sanctuaire a été détruite pendant la révolution culturelle puis restaurée.
Le Pape François a rappelé l’importance et le rayonnement pour les catholiques chinois de la Vierge de Sheshan. « La statue qui surplombe le sanctuaire, a-t-il précisé, montre la Vierge portant son Fils vers le Ciel et le présente au monde avec les bras ouverts dans un geste d’amour et de miséricorde ». « Nous aussi nous demandons à Marie, a poursuivi le Pape, d’aider les catholiques en Chine à être toujours des témoins crédibles de cet amour miséricordieux au sein de leur peuple, et à vivre spirituellement unis au rocher de Pierre sur laquelle son Eglise est construite.
Un message de soutien donc, mais qui vient rappeler qu’il n’y a qu’une seule Eglise pour les catholiques chinois, dans un pays où les autorités tentent de contrôler les fidèles.Cette journée de prières pour les catholiques en Chine a été instituée le 24 mai de chaque année, à l’initiative de Benoît XVI. Fin juin 2007, le Pape émérite avait posé un geste majeur en adressant une longue lettre aux catholiques de Chine. Avec courage, vérité et ouverture, il faisant notamment l’apologie de la liberté religieuse et appelant à une vraie normalisation de la situation de l’Eglise de Chine. Benoît XVI insistait sur la nécessité de prier intensément pour cette Eglise, pour son unité et pour sa liberté.
Le Pape François tient à rester dans une position de dialogue et d’ouverture vis-à-vis de Pékin. « La Chine est un grand peuple que j’aime » rappelait-il en mars dernier dans un entretien à un quotidien italien. Le président Xi Jinping et le souverain pontife avaient échangé des lettres courtoises à leurs élections respectives, en 2013.
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