La revue de la presse catholique africaine du Mercredi 20 Mai 2015
C’est au Niger que nous conduit en premier cette revue de la presse catholique africaine. Le pays, charnière entre les zones sahéliennes et tropicales, est aussi à la confluence des événements les plus dramatiques de ces derniers instants : des violences contre les chrétiens aux vagues migratoires qui affluent en Europe par le grand désert du Sahara. DIOCESE DE MARADI-NIGER, nous apprend ainsi que « les ministres de l’Intérieur du Groupe des 5 pays du Sahel, Burkina Faso, Mali, Niger, Mauritanie et Tchad se sont retrouvés jeudi 11 mai 2015 à Niamey pour échanger sur les défis de l’espace sahélien. Au menu de cette rencontre, lutte contre le terrorisme et le trafic de migrants vers l’Europe ».
Pourtant, souligne Serge Xavier Oga, tous les défis du moment peuvent trouver leurs solutions locales et globales. « Il est (…) important de créer les conditions d’un développement intégral de l’homme afin d’épargner aux bras valides de prendre des chemins contraires à la loi. (…) Le Sahel ne peut pas être la solution aux défis de l’immigration sans visa vers l’Europe. La solution doit être globale et doit concerner les pays de départ (…). Les pays sahéliens n'ont pas les moyens et la solution doit être globale, mondiale. Il faut mondialiser la solidarité et le développement pour retenir directement dans leur village d'origine les candidats à la traversée périlleuse vers Lampedusa », écrit le journaliste. Facile à dire, mais difficile à mettre en œuvre ? Au moins le diagnostic est lucide.
Les préoccupations de NCNS, l’agence d’information nationale du Nigéria sont toute autres, quoi que le thème de la responsabilité et de la dignité de l’homme soit également sous-jacent dans son titre à la Une : « Les médias appelés à protéger l’intégrité de la famille ». L’agence commente le message du Pape François pour la 49è Journée des Moyens de communications sociales qui s’est célébrée dimanche dernier sous le thème : « Communiquer la famille: milieu privilégié de la rencontre dans la gratuité de l’amour ».
A la suite du Pape, l’agence nigériane renchérit : « défendre la famille n’équivaut pas à s’agripper à une vision passéiste de l’histoire. C’est au contraire chercher à rendre meilleur le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui ».
Après le Nigéria, le Maroc, pays musulman où les chrétiens ne sont qu’une minorité, pour l’essentiel composée de migrants. Le portail de l’Archidiocèse de Rabat rappelle à qui l’aurait oublié que la Sainte Vierge Marie est aussi reconnue en islam. C’est pourquoi, reprenant une prière de l’ancien Archevêque de Milan, le Cardinal Carlo Maria Martini, Sj (disparu en 2012), DIOCESE DE RABAT peut titrer : « Mai : le mois de Marie - Myriam... »
« Marie, mère de l'Amour/ qui, serrant dans tes bras /le doux fruit de ton sein/entendis résonner dans les cieux de Bethléem / l'annonce angélique de la paix/ premier don au monde du Verbe fait chair/ tourne avec bienveillance/ ton regard vers la sombre nuit de notre terre/ encore ivre de haine et de violence. »
Marie célébrée, Marie invoquée, Marie vénérée : ce sera au Sénégal. Le portail de l’Archidiocèse de Dakar, SENEGLISE, nous rappelle en effet que « du 23 au 25 mai 2015, la communauté catholique du Sénégal célébrera la 127ème édition du pèlerinage marial de Poponguine sur le thème : « Avec Marie, tous au service de l’Église Famille de Dieu ».
Le portail écrit : « les fidèles catholiques, venant de la Gambie, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal, convergeront (…) aux pieds de Notre-Dame de la Délivrande, portés par le souffle de l’Esprit Saint, pour se mettre à l'école de Marie et renouveler leur engagement au service du Christ et de son Eglise, au service de l’homme et de tout l’homme ».
Enfin, terminons par une nouvelle politique. On lit dans LA CROIX DE MADAGASCAR qu’on se bouscule littéralement pour être le prochain maire de la capitale de la Grande île, Antananarivo. Le journal de l’Eglise a donc beau jeu de titrer en Une : « 5 femmes et 5 hommes pour 1 fauteuil à Antananarivo ».
Pour ces élections, le journal souligne : « c’est la première fois qu’il y a une parité entre les candidats hommes et femmes durant la course à la magistrature de la commune urbaine d’Antananarivo. Un bon signe ? Il est difficile de tirer une conclusion définitive. On remarque aussi une parité entre les candidats opérateurs et les politiciens d’origine ». Résultat de la course après le 31 juillet, date retenue pour ces élections qui seront, subtilité importante, « urbaines, municipales, et locales ».
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