(RV) Entretien - Au Burundi, l’Église se montre fort préoccupée de la situation en cours. Impossible de dire qui détient le pouvoir dans le pays. Dans les rues, les policiers en faction refuse de dire au nom de quel camp ils font régner l’ordre. Au lendemain d’une déclaration de coup d’État par un de ses anciens généraux, le président et candidat à sa succession, Pierre Nkurunziza, en poste depuis 10 ans, est aujourd’hui bloqué en Tanzanie, empêché de rentrer au pays par les militaires putschistes qui ont pris le contrôle de l’aéroport de Bujumbura.
Mardi, les évêques publiaient un message déplorant les emprisonnements, les blessés et les morts, ainsi que la fermeture de certaines radios, des moyens de communication pour lesquels pour lesquelles les deux camps se battaient à l’arme lourde ce jeudi.
Dans leur message, les évêques ont souligné la peur panique de certains Burundais. Des menaces de leurs adversaires politiques les poussent par milliers à fuir le pays. Selon l’ONU, 50 000 Burundais se sont réfugiés en RDC, en Tanzanie et au Rwanda. Le pays aux mille collines accueille depuis le 31 mars dernier environ 25 000 réfugiés burundais, dont 18 000 vivent dans le camp de Mahama, dans la province orientale.
Avec d’autres organisations, la Caritas Rwanda leur vient en aide. Présent actuellement à Rome pour l’assemblée général de Caritas Internationalis, l’abbé Anaclet Mwumvaneza, revient au micro de Xavier Sartre sur les actions que mène l’organisation envers ces ressortissants burundais.
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