(RV) Le Vatican a publié ce vendredi la lettre du Pape François instituant officiellement la Commission pontificale pour la protection des mineurs ainsi que les statuts de cette Commission. Ce document, appelé chirographe, remonte au 22 mars tandis que les statuts ont été approuvés le 21 avril par le cardinal Secrétaire d’Etat pour une période expérimentale de trois ans.
Le Saint-Père explique que « des événements douloureux imposent à l’Église un examen de conscience en profondeur, ainsi que le devoir de demander pardon aux victimes et à la société pour le mal infligé ». D’où les différentes initiatives qui ont été lancées pour réparer les dégâts, faire justice et œuvre de prévention afin que de tels crimes ne se reproduisent plus jamais dans l’Église. Cette Commission pontificale permanente sera appelée à promouvoir la protection de la dignité des mineurs et des adultes vulnérables, indépendamment de leur credo religieux, et à coopérer avec les personnes ou instances qui visent le même objectif. La Commission devra par ailleurs encourager, en lien avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, la participation des Églises particulières qui sont appelées à prendre leurs responsabilités. Le Pape François demande à tous ses collaborateurs de la Curie romaine de « faire leur possible pour l’aider à répondre aux exigences des petits ».
En six articles, les statuts définissent la nature et la compétence de la Commission, fixent à 18 le nombre de ses membres, règlent le fonctionnement de l’assemblée plénière, le choix et les devoirs du personnel et des groupes de travail qui seront tous tenus au secret professionnel. Selon les statuts de la Commission, les propositions présentées au Pape devront être approuvées à la majorité des deux tiers. D’autres instances ecclésiales devront être consultées, au cas par cas, en fonction de leurs compétences.
La Commission pontificale pour la protection des mineurs est dirigée par le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston. A l’occasion de sa première réunion en séance plénière, début février, les membres de la Commission ont notamment souligné l’urgence de mettre en place des mesures de prévention correctes et de faire appel au sens des responsabilités des supérieurs hiérarchiques et de toute personne travaillant avec des mineurs. L’Église doit devenir un foyer sûr pour les enfants, les adolescents et les adultes vulnérables.
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