Les femmes revendiquent leur place au sein de l'Eglise

(RV) Entretien - « Parlons moins de la femme dans l’Eglise, parlons plus avec les femmes ». C’est l’une des phrases fortes prononcées lors d’un congrès qui s’est tenu le 28 avril à l’université pontificale Antonianum, la seule à être dirigée par une femme, une franciscaine italienne, sœur Mary Melone. Intitulé : « Femmes dans l’Eglise, perspectives en dialogue », ce congrès s’est déroulé avec la collaboration de quatre ambassades près le Saint-Siège : Chili, Etats-Unis, Grande-Bretagne et Union européenne.

Avec des intervenantes de renom, comme sœur Carol Keehan, présidente, aux Etats-Unis, des Associations catholiques de Santé qui comprend plus de 600 hôpitaux, ou la théologienne italienne Cettina Militello, ce congrès a suscité un vif intérêt et a été suivi par une assemblée composée de femmes mais aussi de nombreux hommes.

Plusieurs thèmes importants ont été abordés, plusieurs pistes de réflexion ont été envisagées : par exemple sur les fonctions et ministères liés au sacrement de l’ordre ; sur l’image de la Vierge Marie, souffrante et obéissante. Des propositions ont été lancées : un synode avec les femmes, des enseignantes femmes dans les séminaires, le choix d’une femme pour prêcher la retraite au Pape et aux membres de la Curie romaine. L’accent a été mis sur l’urgence de former les femmes et de sensibiliser les opinion publiques.

Selon sœur Mary Melone, les temps sont mûrs pour un dialogue ouvert, constructif, sans préjugés. Les femmes doivent cesser d’être considérées comme un sujet d’études, un problème à résoudre. Encouragées par le Pape François, elles veulent être écoutées, reconnues, faire partie intégrante de l’Eglise.

Parmi les participantes : sœur Vicky, congolaise, missionnaire de Notre Dame d’Afrique, infirmière de formation. Elle a exercé son apostolat dans plusieurs pays. Elle confie à Romilda Ferrauto que les problèmes restent nombreux et beaucoup reste à faire