(RV) Entretien – Lors du Regina Coeli dimanche, le Pape François évoqué la béatification ce samedi à Turin du frère Luigi Bordino, membre de la congrégation des Frères de saint Joseph Cottolengo, « qui a dédié sa vie aux malades et aux personnes souffrantes et en particulier aux plus pauvres d’entre eux, soignant et lavant leurs plaies ». Le souverain pontife a demandé à chacun de « remercier le Seigneur pour son humble et généreux serviteur ».
A Turin, c’est le cardinal Angelo Amato, le préfet de la Congrégation pour
la cause des saints qui a présidé la messe de béatification.
Il raconte à notre collège Roberto Piermarini le parcours de ce bienheureux italien,
né en 1922 à Cunéo dans le nord de l’Italie, et qui a répondu à l’appel de sa vocation
religieuse après avoir pris part à la Seconde Guerre mondial et souffert la faim et
le froid dans des camps de concentration russes
« Le 23 juillet 1946, il fait son entrée dans la congrégation du Cottolengo. Commence
une vie de prière, de pratique de la charité. Il s’occupe de l’hygiène des malades,
de leur médication, assiste les patients les plus graves, nettoie les clochards et
les malades immobilisés. Il se prête volontiers à la vaisselle, nettoie le sol. Après
un an, il entre au noviciat et endosse pour la première fois l’habit religieux, un
vêtement noir sur lequel est cousu un morceau de tissu rouge au niveau du cœur. Andrea
Angelo prend le nom de frère Luigi della consolata.
En janvier 1966, c’est sa profession perpétuelle. Appelé le Bon Géant en raison de
sa taille robuste, il se prête volontiers à tout type de service. En peu de mot son
sourire et son visage serein parvenaient à diffuser un sentiment de sécurité et de
confiance. Il devient rapidement l’infirmier le plus demandé par les malades, les
religieuses, les médecins parce qu’il se montre un expert efficace, sur et réservé.
Atteint de leucémie, frère Luigi s’est endormi le 25 août 1977, à 55 ans.
J’ajouterais un mot : chez frère Luigi, ce n’était pas les paroles, ni même ses actions
qui manifestaient la charité de Dieu, mais sa personne toute entière. Sa présence
manifestait de l’amour, de la miséricorde, de la compréhension. Un médecin raconte :
« je me souviens une nuit, à la fin du mois de décembre, il voulut offrir son sang
à une malade qui souffrait d’une grave hémorragie. Opérée in extremis elle fut sauvée
grâce à sa très généreuse donation. Son existence, affirme un autre document, fut
une continuelle descente de Jérusalem à Jéricho, pour secourir tout type d’homme touché
dans son cœur et dans son corps. C’était vraiment un bon samaritain comme Jésus. »
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