2015-03-31 15:56:00

Au Liban, haine et violence dénoncés dans les sermons du dimanche des Rameaux


La haine et la violence qui sèment la terreur en Orient et dans le monde ont été évoquées dans les sermons du dimanche des Rameaux au Liban. L’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a appelé les responsables et les fidèles à une réconciliation avec l’autre, au respect de la dignité et des droits de tous.

L’évêque maronite de Saida, Mgr Elias Nassar, a quant à lui invité les chrétiens à rester solidaires dans l’intérêt du pays, car c’est, selon lui, le paravent qui protège la totalité des Libanais. Dans l’Ouest de la Bekaa également, les homélies ont mis l’accent sur la nécessité de préserver l’unité des Libanais. À Tyr, le métropolite des grecs melkites catholiques a mis en exergue l’importance du dialogue entre tous les partenaires pour sortir de la crise politico-sécuritaire et parvenir enfin à élire un chef de l’État. A Tripoli, théâtre de conflits confessionnels et de turbulences sécuritaires, un évêque a lui aussi fustigé la quête des intérêts personnels et prôné le dialogue pour mettre fin à la vacance présidentielle.

Cela fait des mois que le Liban est toujours privé de président, un vide politique périlleux pour la stabilité et la souveraineté nationale. Le parlement, chargé d’élire le président, a tenu une vingtaine de sessions sans parvenir à un consensus. Un prochain scrutin a été fixé au 2 avril. En vertu de la constitution, le chef de l’État doit être de confession maronite.

Vendredi dernier à New York, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a pressé le Liban d’élire un président qui garantisse la pérennité du modèle de coexistence, alors que dans la région est en cours, selon lui, « une entreprise barbare et systématique d’éradication ethnique et religieuse ». Or le modèle libanais de coexistence est fragilisé par la paralysie institutionnelle actuelle. (avec L’Orient-le-Jour)








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