2015-03-28 15:57:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 29 mars 2015


(RV) L'Évangile de ce dimanche 29 mars, dimanche des Rameaux, correspond au récit de la Passion dans l'Évangile selon saint-Marc, chapitre 14, 1-15, 47. 

Voici la méditation dominicale proposée par le père Pascal Montavit.

 

Nous célébrons aujourd’hui le dimanche des Rameaux. Jésus entre dans Jérusalem et est accueilli par des acclamations. La foule est en liesse et proclame sa joie. Mais Jésus sait ce qui l’attend. Quelques jours après, il sera crucifié.

 Qu’une foule se mette en procession en agitant des rameaux et en proclamant ‘Hosannah’, c’est à dire ‘de grâce, sauve-nous’ est traditionnel dans le judaïsme. Cette manifestation de joie se déroule chaque année, le dernier jour de la fête de Souccot qui a lieu en automne. Mais cette fois-ci, nous sommes proches de la Pâque, c’est à dire au printemps. Il se passe donc à Jérusalem quelque chose d’inexplicable. Jésus vient tout bouleverser et la foule en a conscience. Et même si la suite, avec la crucifixion de Jésus, tient notre âme dans le recueillement et l’intériorité, nous ne pouvons pas faire abstraction de cette manifestation de joie qui fait partie de notre foi chrétienne et de la célébration des Rameaux ;

Oui, aujourd’hui, nous nous réjouissons car Jésus entre dans Jérusalem. Nous pouvons l’acclamer car notre Salut est proche. Pour que notre joie soit authentique, il nous faut comprendre ce qu’est la source même de cette joie. Tout d’abord, disons ce que cette joie n’est pas.

Elle n’est pas l’absence de souffrances ou plus simplement de problèmes. La joie en Dieu peut cohabiter avec les épreuves car cette joie est tournée vers l’espérance du ciel et l’assurance de la victoire du Christ sur toute chose. Cela suppose que notre cœur soit fermement établi en Dieu. Les tempêtes peuvent venir, notre joie demeure car le Christ est avec nous. Toutes nos croix offertes, les plus petites comme les plus grandes, portent du fruit.

La joie en Dieu n’est pas non plus une sorte d’exaltation sans mesure où nous rechercherions une sorte de plénitude comme certaines substances pourraient le provoquer. La joie en Dieu est profondément ancrée dans la réalité, dans ce que nous sommes, c’est à dire des hommes et des femmes vivant dans ce monde.

Quelle est donc la source de la joie qui anime tout chrétien le jour des Rameaux ? Tout d’abord, elle est un don de l’Esprit Saint. Et ce don, nous sommes appelés à le désirer, à le demander. Si nous nous sentons incapables de nous réjouir car accablés par nos préoccupations quotidiennes, alors, tournons-nous vers l’Esprit-Saint et demandons-lui de répandre en nous ce don. Cette joie vient de l’Amour infini de Dieu pour nous. C’est parce que nous sommes aimés par Dieu que nous pouvons nous réjouir.

Pour entrer dans Jérusalem, Jésus monte sur un petit âne. Cette monture humble nous rappelle que Jésus n’est pas roi à la manière de ce monde. Celui que nous acclamons ne cherche pas à établir son royaume sur terre. Beaucoup de gens étendent leur manteau, sur le chemin, comme on le faisait pour accueillir un roi. Dans l’Ancien Testament, le roi d’Israël Jéhu fut accueilli de même (2 R 9,12). Jésus est donc bien un roi, mais son royaume n’est pas celui que la foule espère.

En ce jour, nous pouvons invoquer l’Esprit Saint pour qu’il nous donne la joie. Laissons de côté nos tristesses ou nos amertumes. Le Seigneur est là, il nous attend. Acclamons-le ! Non pas simplement comme la foule qui se détournera de lui quelques jours plus tard, mais comme la Vierge Marie qui demeurera toujours à ses côtés. 








All the contents on this site are copyrighted ©.