2015-03-17 13:12:00

Homélie : « les chrétiens fermés détruisent l'œuvre de l'Esprit Saint »


(RV) L'Eglise est la « maison de Jésus », une maison de miséricorde qui accueille tout le monde, et ce n'est donc pas un lieu dont les chrétiens doivent fermer les portes. Le Pape François est revenu sur un thème qu'il a déjà souvent abordé lors de l'homélie de ce mardi matin prononcée dans la Chapelle Sainte-Marthe : Jésus qui ouvre les portes à celui qui le cherche, en particulier ceux qui sont éloignés de lui, une attitude qui s'oppose aux chrétiens qui sont fermés à ceux qui frappent à la porte du Seigneur ; une sorte de conflit entre la miséricorde totale du Christ et le peu de miséricorde démontrée par ceux-mêmes qui croient en lui.

Le thème de l'eau était central dans l'homélie du Pape, « l'eau qui assainit » selon François, que ce soit avec l'image utilisée par Ezéchiel du ruisseau devenu un torrent riche de vie ; ou la guérison du paralytique dans l'eau de la piscine de Béthesda. Ce dernier épisode, relaté dans l'Evangile selon Saint Jean, est pour le Pape une « histoire qui arrive souvent aujourd'hui » : « un homme, une femme, qui se sent malade dans son âme, triste, qui s'est souvent trompé dans la vie, à un certain moment, il sent que les eaux bougent, l'Esprit Saint fait bouger les choses, il entend des mots et il dit "Ah, je voudrais y aller !". Il prend son courage à deux mains et il y va ». Dans cette situation, le Pape regrette les portes fermées qui se trouveront sur son chemin, les jugements définitifs comme les « tu ne peux pas, tu t'es trompé et tu ne peux donc pas. Si tu veux venir, viens à la messe du dimanche, mais reste là, ne fais rien de plus ». Ainsi, pour François, « ce que fait l'Esprit Saint dans le cœur des gens, les chrétiens avec la psychologie des docteurs de la loi le détruisent ».

Au contraire, le Saint-Père invite l'Eglise à ouvrir les portes, et à les garder ouvertes : l'Eglise est « la maison de Jésus et Jésus accueille. Mais pas seulement, il va aussi à la rencontre de ceux qui viennent à lui ». Et si ces gens sont blessés, « il les porte sur ses épaules ». C'est la miséricorde. Ce temps de Carême doit nous aider à ne pas commettre l'erreur de celui qui méprise l'amour de Jésus envers le paralytique, seulement parce que c'est contraire à la loi (dans l'Evangile, cette guérison a lieu le jour du Sabbat). « Demandons aujourd'hui au Seigneur une conversion vers Jésus, une conversion à Jésus, une conversion à sa miséricorde. Ainsi la loi sera pleinement accomplie, car la loi est d'aimer Dieu et son prochain, comme soi-même » a conclu François.








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