2015-03-06 17:32:00

En Tunisie, l'Église «tunisienne au service des Tunisiens»


(RV) Entretien – La Tunisie est le point de départ du Printemps arabe. C’est aussi le seul pays jusqu’à présent à être parvenu à accomplir pacifiquement sa transition démocratique, au contraire de tous les autres pays arabo-musulmans, théâtre de révoltes populaires ayant dans certains cas conduit au renversement des régimes en place.

L’Eglise catholique y est présente mais elle y est très minoritaire. Les fidèles sont essentiellement des étrangers. A leur tête, Mgr Ilario Antoniazzi, archevêque de Tunis, en place depuis deux ans. Il connait très bien le Proche-Orient pour y avoir passé l’essentiel de sa vie, notamment en Jordanie et en Israël. Il est à Rome cette semaine avec les autres membres de la Conférence épiscopale de la région du Nord de l’Afrique (CERNA), en visite ad limina.

Mgr Antoniazzi salue l’alternance politique qu’a connu le pays ces dernières semaines. Il apprécie également le fait que la Tunisie soit pour le moment épargnée par la vague d’islamisme et par la flambée de violence que connaissent plusieurs pays, dont la Libye, État voisin de la Tunisie, et « point d’interrogation pour l’avenir », selon lui. S’il souligne le caractère pacifique et modéré des Tunisiens, il reconnait que l’Église catholique rencontre plusieurs difficultés qui sont liées pour l’essentiel au Modus Vivendi de 1964.

Celles-ci sont d’abord et avant tout d’ordre matériel et Mgr Antoniazzi espère que les nouvelles autorités se montreront sensibles aux demandes qu’il pourrait leur faire.

Au micro de Xavier Sartre, Mgr Ilario Antoniazzi, archevêque de Tunis, revient tout d’abord sur sa perception des derniers événements politiques qui sont survenus en Tunisie avant d’aborder la place de l’Eglise et ses problèmes








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