2015-03-05 19:05:00

Les évêques des États-Unis écrivent aux membres du Congrès


Les exigences relatives au bilan ne peuvent pas faire oublier les besoins des plus pauvres et des défavorisés. C’est ce que rappellent en effet les évêques des États-Unis aux membres du Congrès, alors que s'approche l'intervention du Pape François devant les parlementaires américains, prévue fin septembre. L’appel est exprimé dans une lettre, diffusée par le site de l’épiscopat américain, avec la signature de l’archevêque de Miami, Mgr Thomas Gerard Wenski et de l’évêque de Las Cruces, Mgr Oscar Cantú, respectivement président de la Commission nationale pour la justice et le développement humain et du Comité international Justice et Paix. « La mesure morale du bilan fédéral ne réside pas dans  la victoire d’un parti ou dans le fait de faire prévaloir des intérêts de pouvoir mais plutôt dans le fait de voir comment sont traités ceux qui sont au chômage, les affamés, les sans abris et les pauvres », écrivent les évêques, cités par l’Osservatore Romano, signalant que « les voix de ces derniers sont souvent absentes lors des débats » qui concernent la discussion du bilan fédéral.

Préserver les financements pour les pauvres

Même en ayant conscience que la rédaction des bilans de prévision pour 2016 « demandera des choix difficiles », les évêques exhortent les membres du Congrès à préserver les financements pour les programmes destinés aux personnes pauvres et vulnérables, aussi bien aux États-Unis qu’à l’étranger. Et ils offrent à la réflexion commune « certains critères moraux ». En premier lieu, les évêques retiennent que chaque décision de bilan devrait être évaluée par rapport à son degré de protection ou de menace qu’elle représente pour la dignité de la vie humaine. En ce sens, un autre critère moral déterminant dans chaque décision de bilan devrait être celui de respecter de façon préliminaire les besoins de ceux qui souffrent de la faim, qui sont sans abris, sans travail ou dans des conditions de pauvreté. De façon conséquente, et c’est le troisième critère de jugement exposé par les évêques, le gouvernement et les autres institutions ont une responsabilité commune dans le fait de promouvoir le bien de tous, en particulier ceux des ouvriers et des familles qui luttent pour vivre de façon digne dans une période économiquement difficile.

Non aux réductions disproportionnées des services essentiels pour les indigents

Somme toute, les évêques expriment leur appréciation pour les efforts qui ont été faits dans la réduction d’un déficit insoutenable pour le futur et dans l’amélioration de l’économie du pays mais ils avertissent que le bilan fédéral ne peut pas équilibrer les comptes avec des « réductions disproportionnées » de services essentiels pour les personnes pauvres. En particulier, on remarque que le « Budget Control Act » a limité de nombreux programmes destinés à la lutte contre la pauvreté nationale et internationale. « En tant que pasteurs, observent les évêques, nous voyons chaque jour les conséquences humaines des choix de bilan ». En effet, ils rappellent que « la communauté catholique défend le nouveau né, nourrit les affamés, offre un toit aux sans-abris, éduque les jeunes et prend soin des malades, aussi bien dans leur patrie qu’a l’étranger. Nous aidons les familles pauvres à remonter la pente de la pauvreté, nous assistons les réfugiés qui fuient les conflits et les persécutions et quittent des communautés dévastées par la guerre, les catastrophes naturelles et la famine. »








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