Italie : front commun des Églises et du monde politique pour les femmes

(RV) En Italie, les Églises chrétiennes veulent attirer l’attention sur la violence domestique. Elles lanceront lundi 9 mars un appel auxquelles se joindront des personnalités du monde politique, comme la présidente de la Chambre des députés, Laura Boldrini.

Les explications de Jean-Baptiste Cocagne.

Un appel œcuménique contre les violences infligées aux femmes sera signé lundi prochain à Rome par des responsables catholiques, orthodoxes et protestants. Dans le monde, des millions de femmes, subissent des mauvais traitements, le plus souvent pour des motifs futiles ou absurdes. La plupart du temps elles n’osent pas aller porter plainte. Leurs blessures physiques et émotionnelles sont souvent indélébiles : c’est un cercle vicieux dont il est parfois très difficile de sortir. La violence conjugale en particulier bénéficie du secret du privé et s’exerce en toute impunité.

Toutes les classes sociales sont concernées et derrière les femmes battues, il y a généralement aussi des enfants qui souffrent. La violence masculine à l’égard des femmes a un coût social et économique encore méconnue.

Sous les auspices du Sénat et de la chambre des députés, la Fédération des Églises évangéliques d’Italie et le bureau national pour l’œcuménisme et le dialogue interreligieux de la Conférence des évêques catholiques ont décidé d’unir leurs forces pour lutter contre ce fléau. Elles ont reçu le soutien des Églises anglicane, apostolique arménienne, copte, gréco-catholique ukrainienne et orthodoxes. Leurs représentants souscriront l’appel. Le texte n’est pas une simple déclaration de principe. Son objectif est de susciter des initiatives éducatives, pastorales et évangéliques pour promouvoir la dignité de la femme en impliquant les hommes dans la réflexion.