2015-03-04 19:14:00

Mgr Khazen dénonce les ingérences étrangères dans le conflit syrien


Le refus opposé par l'opposition syrienne à la trêve humanitaire à Alep, proposée par l'envoyé spécial de l'Onu, Staffan de Mistura, représente « un fait grave et démontre une nouvelle fois que le conflit syrien n'aura pas de fin, tant que voudront le faire durer toutes les forces qui sont en train de l'alimenter de l'extérieur », C'est ainsi que l'évêque Georges Abu Khazen, vicaire apostolique d'Alep pour les catholiques de rite latin, considére le refus des groupes armés (y compris ceux soutenus par l'Occident) qui ont rejeté l'hypothèse d'un cessez-le-feu qui puisse apporter une aide à la population de cette ville, martyre depuis des années de conflit.

L'envoyé spécial de l'Onu, Staffan de Mistura, avait déclaré que le gouvernement de Damas s'était dit disponible à une trêve de six semaines. Sur l'autre front, la galaxie des oppositions militaires, qui comprend des groupes djihadistes comme le Front Al-Nosra et des rebelles soutenus par des pays occidentaux, a répondu ne pas être disposée à prendre en considération ce plan, s'il ne comporte pas aussi le départ de Bachar El-Assad et des hommes de son appareil, en vue d'un procès pour crimes de guerre.

Les groupes d'oppositions reliés à la Commission révolutionnaire d'Alep ont jusqu'à présent refusé de rencontrer Staffan de Mistura, soutenant qu'une trêve prolongée aura pour seul effet de renforcer les positions du gouvernement. « La netteté du refus, a confié Mgr Khazen, confirme le fait qui est bien clair pour nous depuis longtemps : la guerre continuera jusqu'à ce que les puissances étrangères voudront l'alimenter. Les Américains et les Turcs ont déclaré avoir un plan de soutien aux groupes rebelles pour les trois prochaines années. Donc ils ont déjà programmé le fait que la guerre durera trois ans, et que les gens continueront à souffrir et à mourir pour trois autres années. Avant la révolution, les 900 kilomètres de frontière avec la Turquie étaient surveillés, et si par hasard un berger se promenait dans le coin pour récupérer une brebis perdue, ils le visaient et le menaçaient. Aujourd'hui des milliers de miliciens entrent en Syrie avec des armes lourdes, alors que les réfugiés qui viennent de la Syrie pour fuir la violence des djihadistes, eux, sont refoulés. »

Devant cette tragédie, a expliqué l'évêque, il reste seulement l'espérance qui nait de la foi. « Comme Saint-Paul, nous espérons contre toute espérance. Parce que nous savons, par expérience, que notre Seigneur est grand et bon. Notre destin est entre ses mains, et non dans les manoeuvres intéressées de l'une ou l'autre des puissances du monde, si grande quelle soit. »

 

 








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