2015-03-04 16:58:00

L'OMS salue l'action des Églises dans la lutte contre Ebola


L’Organisation mondiale de la santé a salué l’importante contribution des associations religieuses dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola. Un représentant de l’OMS s’est exprimé devant le congrès organisé ces jours derniers à Nairobi par la plateforme des associations chrétiennes pour la santé en Afrique. Il a rendu hommage au rôle des Églises chrétiennes dans le domaine de la santé surtout auprès des personnes pauvres et nécessiteuses. Les 80 participants, venus d’une vingtaine de pays africains ont souhaité que les gouvernements dialoguent davantage avec les associations religieuses engagées dans le domaine de la santé pour un service plus efficace.

Les associations chrétiennes sont des partenaires essentiels à l’élaboration d’un système sanitaire universel. Identifiée en 1976 en République démocratique du Congo (alors appelée le Zaïre), Ebola a fait plus de 9.700 morts identifiés, depuis fin 2013 en Sierra Leone, au Libéria et en Guinée, un nombre nettement sous-estimé selon l'Organisation mondiale de la Santé. Depuis l'automne, les nouveaux cas ont été divisés par dix, mais selon le coordinateur de l’ONU pour la lutte contre l’épidémie, il sera difficile d’arriver au "zéro cas". Beaucoup reste faire en termes de soins et de guérison d’autant que dans des régions reculées, la population continue de réagir avec hostilité et méfiance aux campagnes d’information.

En 2014, des personnels de santé envoyés dans des villages de Guinée pour éduquer la population ont été tués. Dans certaines zones rurales, cette fièvre hémorragique est perçue comme une invention des blancs pour tuer les noirs. Les experts sont formels : il faut impérativement aider les gens à connaître la maladie et à prendre des précautions pour éviter la contagion.

Mardi à Bruxelles, les trois pays ouest-africains frappés par Ebola ont demandé à la communauté internationale de lancer un plan Marshall pour aider à leur redressement économique et éradiquer le virus. « C’est comme si nous sortions d’une guerre », a affirmé le président guinéen Alpha Condé, cité par l’AFP. En matière de personnel, il manque encore de 200 à 300 spécialistes de santé publique, à trouver surtout en Afrique pour plus d'efficacité.








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