La Revue de la presse catholique africaine MERCREDI 04 MARS 2015

La revue de la presse catholique africaine du Mercredi  04 Mars 2015

Les journaux et sites catholiques africains foisonnent cette semaine d’exemples de solidarité effective vécus par les communautés en divers endroits du continent. C’est normal, c’est Carême ! Cette revue de presse est donc bien largement imprégnée de ces nouvelles réjouissantes. Mais commençons d’abord par donner, ainsi que c’est devenu le schéma dans cette revue de la presse catholique africaine, des nouvelles de la grande famille des médias.

Et celles de cette semaine nous viennent d’Algérie. On découvre sur le portail de l’Eglise dans ce pays que la presse chrétienne y est vivante et diversifiée. Et que chacun des quatre diocèses du pays a son organe d’information attitré. L’Archidiocèse a son mensuel,  RENCONTRES ; Constantine a L’ECHO, un bimensuel ; à Laghouat Ghardaïa c’est le mensuel LE BILLET et Oran, LE LIEN, un bimensuel.

Mais ce n’est pas tout : pour faire le lien entre ces divers journaux et les différents diocèses, il existe PAX & CONCORDIA. Il est précisé que « certains numéros sont téléchargeables ... en attendant votre abonnement : c'est une manière de nous soutenir ! ». Dont acte !

Solidarité en acte chez les SMA, la Société de missions africaines dont la NEWSLETTER N°24 qui vient de paraître indique que l’ensemble de la Congrégation vient de vivre en union avec l’Eglise qui est au Ghana pour les 25 ans de la première paroisse SMA de ce pays, la paroisse de saint François d'Assise, dans le quartier d'Ashaley Botwe à Accra. C’était fin janvier. Une semaine plus tard, le père SMA Nimorius Domanzing, « a été installé comme premier curé de la paroisse par le vicaire général d'Accra. Cela porte à sept le nombre de paroisses administrées par le SMA au Ghana », lit-on dans cette Newsletter.

Solidarité éclatante aussi au Sénégal où SENEGLISE, le portail de l’Archidiocèse de Dakar rapporte que la Paroisse Saint Paul a fait le point de la 2è édition du dîner de gala au profit du sanctuaire diocésain. On lit : « Selon la Présidente du comité, Mme Suzanne Gueye, le résultat du dîner de gala Saint Paul, organisé le 22 novembre 2014, à la Caserne Samba Diery Diallo, est de 13.000.095 F.CFA. Comme lors de la première édition, cette somme est entièrement reversée au projet de construction du sanctuaire diocésain Saint Paul à Grand Yoff », écrit encore Sénéglise.

La solidarité ? Elle se vit aussi au sein de la Congrégation des dominicains d’Afrique. AFRIDOMS FLASH, leur bulletin de liaison,  présente comme « un témoignage prophétique du vœu de pauvreté » la vie des moniales de Notre-Dame de la Paix de Rweza (Burundi). «Comment les religieuses contemplatives cloitrées peuvent-elles vivre (la) joie, sortir de leur monastère pour aller aux périphéries existentielles et être proches des pauvres ? », ainsi que les y exhorte le Pape François ?  « Pendant des années les moniales (ont vécu) dans (des) conditions difficiles, chantant  les offices du soir à la bougie ou avec un éclairage de quelques panneaux solaires, très faible et de courte durée qui abîmait les yeux des sœurs au point que toutes commençaient à porter des lunettes. Grâce à la solidarité de l’Ordre, nos sœurs ont,  enfin, de l’électricité. Quelle joie !»

Enfin, la solidarité se décline aussi dans les propos de Mgr Eugene Martin Nugent. Nonce apostolique à Madagascar qu’il s’apprête à quitter à la fin de son mandat, il a accordé une interview exclusive à Guillaume Rakotonandratoniarivo et Noro Hanitra Razafimamonjy de La CROIX DE MADAGASCAR, où il dresse une manière de bilan, fait de lumières et d’ombres. Au plan politique, il relève que, certes, Madagascar a enfin des institutions stables et est revenu au sein de la Communauté internationale, mais le pays répondre aux attentes des plus pauvres. « le peuple ne peut pas attendre éternellement. Je dois toutefois reconnaitre et (…) encourager la grande sagesse, la patience et l’espérance des Malgaches. Je voudrais les appeler, à l'occasion, à garder ces valeurs inestimables, à les cultiver, à les entretenir et à toujours les faire valoir sur toute tentation de découragement ».

Mgr Nugent témoigne d’un peuple de fidèles courageux qui n’hésitent pas à marcher plusieurs heures « voire plusieurs jours, pour venir aux célébrations ». « J'ai admiré le courage (des Malgaches, Ndlr) en me posant constamment la même question : comment les gens peuvent-ils tenir et ne pas se révolter dans la situation où ils sont ? Car en face, il y a une petite mais puissante minorité qui tient les rênes et profite de tout ».