2015-03-03 17:53:00

Le Pape François invité à l'Unesco


(RV) La directrice générale de l’Unesco, la diplomate bulgare Irina Bokova, a été reçue lundi matin par le Pape François.

Interrogée par l’agence I.Media, Irina Bokova a confié avoir été « très impressionnée par l’attachement à l’éducation » du Souverain Pontife. « Il a une passion particulière pour les jeunes et l’éducation, afin que nul ne soit laissé en arrière, notamment dans les pays les plus pauvres ».  Une attention que le Saint-Père porte depuis plusieurs décennies puisque, avant de devenir prêtre, dans les années 1960, il avait été professeur de littérature dans un collège de Santa Fe, en Argentine.

La directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l‘Education et la Culture a aussi évoqué avec le Pape le réchauffement climatique et la persécution des minorités en Syrie et en Irak, alors que les images du vandalisme mené par les djihadistes de l’État islamique dans un musée d’antiquités préislamiques de Mossoul ont suscité une prise de conscience mondiale sur leur volonté de détruire toute trace du patrimoine pré-islamique, comme le firent les talibans en Afghanistan en 2001 en dynamitant les Bouddhas de Bamiyân.

Irina Bokova a évoqué son souhait de voir le Pape François s’exprimer devant l’Unesco lors de sa visite à Paris, qui pourrait se dérouler fin 2015 ou début 2016.

Jean-Paul II et la critique du communisme

En 1980, lors de son premier voyage en France, le Pape Jean-Paul II avait effectué une intervention remarquée au siège de l’Unesco. S’exprimant devant l’ensemble des ambassadeurs présents, notamment les délégués des pays communistes, il s’était livré à une critique très rigoureuse du communisme, attaquant indirectement l’Union soviétique en se situant comme un patriote polonais.

« Je suis fils d'une nation qui a vécu les plus grandes expériences de l'histoire, que ses voisins ont condamnée à mort à plusieurs reprises. Elle a conservé son identité, […] non en s'appuyant sur les ressources de la force physique, mais en s'appuyant sur sa culture. Cette culture s'est révélée en l'occurrence d'une puissance plus grande que toutes les autres forces », avait lancé Jean-Paul II, ébréchant la prétention universaliste de l’idéologie communiste.

Ce discours du Pape à l’Unesco avait marqué le début de sa décennie de lutte contre le totalitarisme, au terme de laquelle le soft-power diplomatique du Saint-Siège avait accompagné une sortie du communisme sans violence dans la plupart des pays d’Europe centrale.

A ce jour, Jean-Paul II est le seul souverain pontife à s’être exprimé devant l’Unesco, alors que le siège de l’ONU à New York et celui de la FAO à Rome ont reçu la visite de plusieurs papes depuis le pontificat de Paul VI.








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