2015-02-25 11:57:00

Le Vatican met fin à la polémique sur la « mexicanisation »


(RV) « Mexicanisation » : le terme utilisé par le Pape François dans un courriel privé avait provoqué la colère du gouvernement mexicain. Le Saint-Siège a voulu aussitôt clarifier les propos du Pape et mettre fin à la polémique qui était née au Mexique. Dans ce courriel privé, « le Pape n’entendait absolument pas blesser les sentiments du peuple mexicain, qu’il aime beaucoup, ni méconnaitre l’engagement du gouvernement mexicain dans le combat contre le narcotrafic », a expliqué le père Federico Lombardi, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège dans une déclaration. « Le Pape ne voulait rien d’autre que souligner la gravité du phénomène du narcotrafic qui afflige le Mexique et d’autres pays d’Amérique latine. »

Face aux protestations du gouvernement mexicain qui avait convoqué le nonce apostolique à Mexico, le sous-secrétaire pour les Relations avec les Etats du Saint-Siège, Mgr Antoine Camilleri, a remis mardi une note à l’ambassadeur du Mexique près le Saint-Siège dans laquelle il spécifie que le terme de « mexicanisation » « ne pouvait pas être considéré comme une opinion politique au détriment d’une nation qui réalise un effort sérieux pour éradiquer la violence et les causes sociales qui en sont à l’origine », selon le compte-rendu du Secrétariat mexicain des Relations Extérieures.

Le malentendu entre le Mexique et le Pape François est né après la publication d’un courriel privé que le Pape a envoyé le 21 février à l’un de ses amis argentins, Gustavo Vera, président de l’ONG La Alameda. Le Pape écrit dans ce courrier strictement privé et n’ayant pas vocation à être rendu public : « pourvu qu’il soit encore temps d’éviter la mexicanisation. Je parlais avec des évêques mexicains et la situation est terrifiante. » Le Pape faisait référence à la situation prévalant dans son pays d’origine et qui le préoccupe tout comme son ami.

Le père Lombardi précise que le Pape « a attiré l’attention sur la nécessité d’adopter à tous les niveaux des politiques de coopération et de concertation ». Les évêques mexicains ont quant à eux tenu à prendre la défense du Pape. Ils ont expliqué que « le commentaire privé et personnel que fit le Pape François n’a pas cherché à stigmatiser le Mexique mais à mentionner une réalité de ce pays et d’autres du continent par rapport au narcotrafic qui le préoccupe »








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