2015-02-20 16:57:00

Les AFC veulent lutter contre le business de l'infidélité


L’affaire fait beaucoup de bruit en France : les Associations familiales catholiques ont accusé un site spécialisé dans les rencontres extra-conjugales, de promouvoir l’infidélité et de violer le Code civil. Ce mouvement catholique d’engagement et d’entraide au service de la famille rappelle que l'article 4 du Code de déontologie publicitaire indique que « la communication commerciale ne doit pas sembler cautionner ou encourager des comportements violents, illicites ou antisociaux ». Or en facilitant l’adultère, on fait la promotion publique de la duplicité et du mensonge.

Si l’infidélité n’est plus une faute pénale depuis 1975 en France, elle reste une cause de divorce pour faute. Par ailleurs, l’article 212 du Code civil dispose que les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance. Les AFC demandent donc à la justice de trancher. Mercredi soir, elles ont annoncé avoir assigné devant le tribunal de grande instance de Paris la société éditrice du site internet Gleeden, Black Divine. Le site Gleeden compte 2 millions 300 000 membres principalement en Europe, dont plus d’un million en France et accueille chaque jour 2500 nouveaux adhérents. Sa spécialité : les aventures entre personnes mariées. Sa ligne de défense : On n’oblige personne, c’est un service que l’on rend.

Le site Gleeden et ses publicités dans les transports ont suscité ces dernières semaines de vives protestations dans plusieurs villes d’Ile-de-France, notamment via les réseaux sociaux. Une pétition ayant recueilli plus de 23 000 signatures a été adressée aux réseaux de transports franciliens. Le réseau Keolis a reçu 500 réclamations en une semaine. Des politiques de tous bords se sont fait l’écho des contestations. Gleeden estime être dans son bon droit, les publicités ayant été validées par le Jury de déontologie publicitaire et Médiatransports. De son côté, l’avocat des AFC rappelle que derrière l’infidélité, il y a des enfants, des familles brisées, des drames familiaux avec des conséquences sociales évidentes.

« Nous sommes rentrés dans une ère où plus rien n'est sérieux » , déplore quant à lui le président des Associations Familiales Catholiques qui voudrait amener les gens à réfléchir : l'adultère est-il quelque chose de totalement négligeable, au point qu'on puisse en faire la publicité ? Reste que les catholiques pratiquants, attachés aux valeurs familiales, sont caricaturés et ringardisés ces jours-ci dans une grande partie de la presse française, qui défend Gleeden au nom d'une certaine conception de la liberté qui ne se préoccupe aucunement des souffrances provoquées par la promotion de l'infidélité à des fins mercantiles, dans un contexte de grande fragilité des couples.








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