2015-02-17 12:56:00

L’Homme, capable « du bien comme de la destruction »


(RV) « Tous sommes capables de faire le bien, mais aussi de détruire ce que Dieu a créé ». Ce sont les parole du Pape lors de la messe matinale mardi dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe, au Vatican. François, s’arrêtant sur la première lecture du jour qui raconte le déluge universel, observe que l’Homme est même capable de détruire la fraternité, de faire naître guerres et divisions. Il condamne donc fermement les « entrepreneurs de morts » qui vendent des armes aux pays en conflit pour que la guerre puisse continuer.

« L’Homme semble être plus puissant que Dieu, regrette le Souverain Pontife, et capable de détruire les bonnes choses qu’Il a faites ». Et de se référer alors aux « nombreux exemples dans les premiers chapitres de la Bible, de Sodome et Gomorrhe à la Tour de Babel, dans lesquels l’Homme démontre toute sa méchanceté ».

Un point de vue certes négatif, mais « réaliste », répond François, causé par les jalousies, les envies, beaucoup de cupidité, la volonté d’avoir plus de pouvoir. « Mais que se passe-t-il dans le cœur de l’Homme ? », questionne le Pape, et répond : « notre cœur faible est blessé ». Et de condamner cette « envie d’autonomie : “je fais ce que je veux. Si je veux faire une guerre, je la fais” ».

De la guerre aux commérages

Les jalousies et les envies mènent aussi aux commérages, jusque dans les paroisses. Cela aussi « est de la méchanceté, cette capacité de détruire que nous avons tous », condamne le Saint-Père, qui se tourne alors vers l’Evangile d’aujourd’hui, lorsque Jésus réprimande les disciples qui se disputent car ils ont oublié de prendre le pain. Le Seigneur leur demande de faire « attention », de prendre « garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ».

« Mais ils ne comprenaient, poursuit François, car leur cœur était endurcit par cette passion, par cette méchanceté de discuter entre eux et de chercher le coupable, celui qui avait oublié le pain ». Nous devons prendre « au sérieux » le message du Seigneur, explique le Pape, « ce n’est pas une chose étrangère, ce n’est pas le discours d’un Martien, l’Homme est capable de faire de bonnes choses », en citant l’exemple de mère Teresa, « une femme de notre temps ».

« Nous tous sommes capables de faire beaucoup de bien, mais aussi de détruire, conclut le Souverain Pontife. Dans la famille même, détruire les enfants, ne les laissant pas grandir avec liberté, ne les aidant pas à bien grandir ». Pour cela, « sont nécessaires une médiation continue, la prière, la confrontation entre nous, pour ne pas tomber dans la méchanceté qui détruit ».








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