Le Pape François bientôt à Sarajevo, 18 ans après Jean-Paul II

(RV) Entretien - Le Pape François se rendra le 6 juin prochain à Sarajevo, la capitale de la Bosnie- Herzégovine. Il l’a annoncé dimanche dernier à l’issue de la prière de l’angélus.

Une visite pour encourager les fidèles catholiques, et  contribuer à la consolidation de la fraternité, de la paix, du dialogue interreligieux et de l’amitié.

Jean-Paul II s’était déjà rendu à Sarajevo les 12 et 13 avril 1997, peu après la fin de la guerre, puis à Banja Luka en 2003.

Cette visite du pape François intervient aujourd’hui dans un contexte très diffèrent, c’est ce que nous explique Mgr Tomo Vuksic, évêque aux armées en Bosnie-Herzégovine. Il est interrogé par Jean-Baptiste Cocagne.

 

C’est une Église avec des racines véritablement bibliques. Saint-Paul a envoyé son disciple, Tite, en Dalmatie, comme il est rapporté dans les textes bibliques. Et la Dalmatie de l’époque comprenait aussi toute cette région. Ce qui veut dire que le christianisme était tout aussi présent dans cette région que dans le reste du monde. C’est une Église pluriséculaire. Malheureusement, pendant notre histoire, nous sommes devenus minoritaires. Les orthodoxes et les musulmans sont plus nombreux que nous. On ne connait pas encore les résultats du recensement de l’an dernier mais je crois que les orthodoxes et les catholiques, pris ensemble, forment la majorité démographique du pays.

Ce n’est pas la première fois que Sarajevo reçoit un Pape. Saint Jean-Paul II était venu en 1997. Est-ce que vous vous souvenez de cette visite ?

Bien sûr, je faisais partie de l’organisation. Je m’en souviens très bien et avec beaucoup de plaisir. Jean-Paul II est venu deux fois en Bosnie-Herzégovine. Une fois ici, à Sarajevo et une autre, en 2003, à Banja Luka. Cette visite sera donc la troisième d’un Pape ici. Les deux visites de Saint Jean-Paul II étaient des visites dans un contexte d’après-guerre quand le thème principal était la reconstruction de la paix, de l’harmonie sociale, la reconstruction matérielle du pays, etc. Et maintenant, je crois que le thème principal devrait être ce que disait le Saint-Père : l’encouragement aux fidèles catholiques qui sont encore ici dont le nombre a malheureusement diminué pendant la guerre et l’après-guerre. Aujourd’hui, on en compte environ 450.000 dans tout le pays. Ce sera certainement une visite d’encouragement et un grand don du ciel.