2015-01-26 18:16:00

Le cardinal Filoni dresse le bilan de son voyage au Vietnam


(RV) Entretien - Le cardinal Fernando Filoni vient d'achever sa visite au Vietnam. Pendant plusieurs jours, le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples a parcouru le pays. Il s’est rendu notamment à Hanoï la capitale. Il a rencontré les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses ainsi que les laïcs. Il a eu aussi des entretiens avec le Premier ministre Nguyen Tan Dung et avec le secrétaire du Parti communiste vietnamien.

Le cardinal s’est aussi rendu dans une paroisse du diocèse de Hung Hoa où il a célébré le baptême et la confirmation d’environ 200 adultes.

Durant ce périple, le cardinal Filoni était accompagné de Mgr Leopoldo Girelli, représentant non résident du Saint-Siège au Vietnam, les deux Etats n’entretenant pas encore de relations diplomatiques officielles.

Antonino Galofaro a joint le cardinal Filoni à son retour au Vatican. Il nous livre son analyse de ces quelques jours passés dans un pays où l’Église connait un réel dynamisme malgré les difficultés politiques.

 

Que retenez-vous de ce voyage au Vietnam ?
Le peuple du Vietnam, les chrétiens du Vietnam sont vraiment des catholiques charmants pour leur piété dans la prière, dans l’attention pour la foi et dans un même temps, pour leur enthousiasme. C’est comme un tsunami.

Vous parliez avant de partir d’une « Église vivante » au Vietnam. C’est cela que vous entendiez par « Église vivante » ?
Oui, je l'ai vu par la vivacité et pas seulement des évêques et des prêtres. Ils ont beaucoup de vocations et un nombre de séminaristes très important. C’est le fruit de l’attention des familles pour l'Eglise, la vie religieuse, pour les sacerdoces. J’ai visité trois grands séminaires qui m’ont impressionné par le nombre de séminaristes mais aussi par leurs qualités et l’engagement qu’ils tiennent comme futurs prêtres de l’Église. J’ai vu aussi des éléments très intéressants pour s’engager dans la vie missionnaire. C’est une Église vivante de par toutes les initiatives qui y sont prises. Je l’ai vu à Hô-Chi-Minh Ville avec les rencontres des laïcs. Il y avait une centaine d’associations très riches qui travaillent dans tous les domaines de l’Église. Et pas seulement de l’Église mais aussi de la charité, de l’éducation, envers les pauvres, de soutien pour les familles. C’est vraiment très intéressant. Les laïcs travaillent très bien dans cette Église.

Cela veut dire que l’Église vietnamienne ne rencontre aucune difficulté ?
Non, il y en a et ce sont avant tout les difficultés de l’évangélisation. Nous sommes dans une société où le bouddhisme traditionnel et la mentalité confucéenne amènent des difficultés. Ce n’est pas facile pour le peuple de bien comprendre ce que signifient l’Évangile et le Christ. Une autre difficulté est celle d’arriver à une évangélisation qui réponde aux attentes de nos chrétiens, du peuple du Vietnam. Il y a peut-être d’autres difficultés qu’il faut prendre en compte pour l’ouverture des paroisses, surtout dans des territoires où il faut commencer l’évangélisation.

Le Vietnam et le Saint-Siège n’ont pas de relations diplomatiques pleines. Est-ce que votre visite a aussi été l’occasion de rapprocher le Vatican du Vietnam ?
Il y a le représentant pontifical qui n’est pas résident mais qui peut s’y rendre toutes les fois où cela s’avère nécessaire. Je l’ai rencontré, il est venu avec moi. Nous avons rencontré ensemble les plus hautes autorités du Vietnam, du parti, du gouvernement. Il a même été écrit que les relations entre le Vatican et le Vietnam sont en progrès. Nous pouvons dire que les relations sont bonnes. J’ai pu me rendre au Vietnam en toute liberté et j’ai rencontré toutes les personnes qui représentent les autorités civiles comme les autorités religieuses, ou le peuple de Dieu qui est là. Il y a d’autres choses qui doivent encore être examinées. Comme, par exemple, le représentant pontifical qui n’est pas résident. Nous espérons qu’un jour, il puisse le devenir. Aussi, la visite que les autorités du Vietnam ont rendue au Pape François à Rome, est un signe d’attention et de bonté qui existe déjà et qui peut être amélioré jour après jour. 








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