Le Président de la République italienne, Giorgio Napolitano, a démissionné

(RV) Entretien - Le président de la République italienne a démissionné aujourd’hui. Giorgio Napolitano a ainsi abrégé son deuxième mandat. L’ancien communiste de 89 ans s’était vu contraint de rempiler pour un nouveau septennat début 2013, après que le Parlement a échoué à lui trouver un successeur. Le chef de l’Etat a accepté, mais à la condition que ses forces lui suffisent et les institutions en crise veuillent bien se réformer. Mais fin décembre, il a « atteint l’âge limitant l’exercice des tâches institutionnelles », comme il l’a fait savoir aux Italiens lors de son discours de fin d’année.

Il semble qu’avec Matteo Renzi, une certaine stabilité soit revenu Mais avant cela, le vieil homme politique a vu passer 4 chefs de gouvernement. Une période de vide politique qui a culminé avec le fiasco qui a contraint les parlementaires à le faire revenir.

Les explications d’Andrea Bonanni, éditorialiste du quotidien La Repubblica, interrogé par Antonino Galofaro

Sa réélection – une première dans l’histoire de la République italienne – a « soumis ses forces à une sérieuse épreuve », a-t-il prévenu, conscient de son âge avancé, lors de son discours devant le Parlement en 2013. Il n’a alors pas trouvé de mots assez durs pour les élus incapables de lui trouver un successeur : il a dénoncé « l’incapacité et l’impuissance » des deux chambres parlementaires de « s’acquitter de leur suprême devoir constitutionnel de l’élection du chef de l’Etat ».

Les jours précédents son retour ont donc représentés « le point final d’une longue série de dysfonctionnements et d’irresponsabilités ». Et de regretter que les efforts qu’il a effectués lors de son premier mandat ont été « rendus vains par la surdité des forces politiques qui l’ont pourtant appelé une nouvelle fois à assumer un ultérieur fardeau de responsabilité pour faire sortir les institutions d’une immobilité fatale ».