2014-12-31 16:41:00

Journée mondiale de la paix: "Non plus esclaves, mais frères"


Depuis près d’un demi-siècle, le 1er janvier est associé pour l’Eglise catholique à la journée mondiale de la paix. Placée sous le thème « Non plus esclaves, mais frères », cette 48° journée mondiale de la paix est consacrée à la lutte contre toutes les formes d'exploitation, de traite, d'esclavage, de prostitution des femmes et des mineurs, une priorité de ce pontificat. Dans son message, le Pape François invite à ne pas acheter des produits fabriqués par des victimes de l’esclavage. Il souhaite une mobilisation mondiale pour mettre fin au phénomène abominable de l’exploitation qui se poursuit dans l’indifférence générale.

36 millions d'hommes, de femmes, d'enfants, seraient concernés par l’esclavage contemporain à travers le monde, en particulier par le travail forcé et l'exploitation sexuelle. Le Saint-Père appelle à de véritables gestes de fraternité contre les multiples visages de ce fléau qu’il qualifie de crime de lèse humanité. Parmi les causes, il cite la pauvreté, la corruption, les conflits, le terrorisme. Le Pape François interpelle les Etats, les organisations intergouvernementales, les entreprises et la société civile, et met chaque individu devant ses responsabilités sociales à l’égard de ceux qui sont tenus en état d’asservissement.

Le message papal condamne les réseaux criminels qui utilisent habilement les technologies informatiques modernes pour appâter les jeunes et les très jeunes, avec de fausses promesses de travail et grâce à la corruption des intermédiaires, forces de l'ordre, acteurs de l'Etat ou d'institutions, civiles et militaires. Il déplore le sort des immigrés détenus dans des conditions souvent inhumaines. Il fustige aussi le travail esclave dans les pays d'accueil, où les circonstances sociales, politiques et économiques poussent certains à vivre dans la clandestinité ou à travailler dans des conditions indignes. Le Souverain Pontife condamne également l'enrôlement des mineurs comme soldats, pour faire la mendicité, pour la production ou la vente de stupéfiants, pour des formes masquées d'adoption internationale. On ne peut pas être complice de ce mal. Les consommateurs, les entreprises et les Etats sont donc exhortés à démasquer les nombreuses pratiques et lois qui permettent à l'esclavage moderne de proliférer.

Des chaînes invisibles lient les victimes à leurs trafiquants, dont les mailles sont faites de mécanismes psychologiques subtils qui rendent les victimes dépendantes de leurs bourreaux par le chantage et la menace, pour eux et leurs proches, mais aussi par des moyens matériels, comme la confiscation de documents d'identité. Début décembre, une quinzaine de représentants des grandes religions ont signé au Vatican une déclaration dans laquelle ils s'engagent à faire leur possible pour éradiquer l'esclavage moderne d'ici à 2020. (avec apic)








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