2014-12-10 09:38:00

Semaine cruciale à Lima pour trouver un accord sur le changement climatique


(RV) Le monde entier est réuni depuis le 1er décembre à Lima, au Pérou, pour la conférence annuelle mondiale sur le changement climatique. Après une première semaine de discussions préparatoires, les chefs d'Etat et de gouvernement arrivent cette semaine dans la capitale péruvienne pour la « Conférence des parties », la COP20. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon les a exhortés mardi dans son discours, à être à la hauteur de l’enjeu.

Les précisions de Jean-Baptiste Cocagne :

 

« Il y a encore une chance de rester sous le seuil des 2°C mais la possibilité d'agir se réduit » : Ban Ki-Moon se veut rassurant mais le temps presse. Le protocole de Kyoto va s’achever dans cinq ans et il est urgent de trouver un nouvel accord mondial pour limiter le réchauffement climatique. Une hausse de la température moyenne mondiale de 2°C représente le fameux seuil critique au-delà duquel les conséquences du réchauffement climatique seraient graves et irréversibles pour des populations entières.

La conférence de Lima est donc la dernière étape avant la COP21 de Paris l’an prochain (du 30 novembre au 11 décembre 2015). A cette date, il faudra avoir trouvé un accord juridique mondial de réduction des gaz à effet de serre, qui prendra le relais du protocole de Kyoto.

Dans son discours à Lima mardi, Ban Ki-Moon a souhaité « un projet de texte bien structuré et cohérent en vue de l'accord de 2015 » avec des progrès à faire « pour consolider le système des financements climat ». Parmi eux, le Fonds vert, censé aider les pays en développement dans leur transition énergétique. Grâce à la contribution annoncée de l’Australie (200 millions de dollars) et de la Belgique (51,7 millions de dollars) mardi, ce Fonds vert dépasse désormais les 10 milliards de dollars.

Le secrétaire général de l’ONU s’est aussi réjoui des accords bilatéraux, signés entre pays, comme par exemple les engagements pris entre Chine et Etats-Unis : « les gouvernements répondent à l’urgence climatique de façon inédite » a-t-il souligné. La prise de conscience écologique au niveau mondial semble donc faire de petits pas en avant, mais Ban Ki-Moon reste vigilant : « je suis très préoccupé par le fait que notre action collective n’est pas à la hauteur de nos responsabilités à tous » a-t-il averti. Le spectre de l’échec de la Conférence de Copenhague en 2009 (COP15) est toujours dans les esprits.

 








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