2014-12-02 15:36:00

Le commentaire de l'Evangile de ce dimanche 7 décembre


Le Père Pascal Montavit nous offre son commentaire de l'Evangile de ce deuxième dimanche de l'Avent. Evangile selon Saint Marc 1, 1 – 8 :

Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert :Préparez le chemin du SEIGNEUR, Rendez droits ses sentiers."

Ecoutez le commentaire du Père Pascal Montavit :

L’Evangile de ce deuxième dimanche de l’Avent est le commencement de l’Evangile selon saint Marc. Ce passage nous permet de méditer sur l’histoire du salut et sur le rôle de Jean-Baptiste dans le dessein de Dieu.

Tout d’abord, Jean-Baptiste est présenté comme celui qui accomplit la prophétie d’Isaïe : « Voici que j’envoie mon messager devant toi, pour préparer ta route » (Mc 1,2). Cet accomplissement d’une prophétie de l’Ancien Testament témoigne de la présence de Dieu dans l’histoire des hommes. Le monde ne suit pas son cours comme s’il dérivait, soumis à un hasard incompréhensible. Il est bon de nous le rappeler en ces temps où nous entendons souvent des exclamations telles que : « Où va le monde ? ». Si les hommes demeurent libres de s’opposer à Dieu, et parfois même au nom de Dieu, n’oublions pas que tout est entre ses mains. Il a guidé le peuple d’Israël en le préparant à la venue du Messie et il continue de guider l’Eglise. Ne perdons jamais confiance.

La mission de Jean-Baptiste ravive l’exigence de notre propre vocation de baptisé : « A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route » (Mc 1,3). Dans notre société, nous pouvons avoir l’impression parfois de prêcher dans le désert. Le fossé entre ce que prône le monde et les valeurs de notre foi se creuse toujours plus. Nous pouvons nous sentir découragés, mais le Seigneur ne nous demande pas de sauver le monde, simplement d’être un témoin comme Jean-Baptiste, d’être une lumière qui brille dans l’obscurité. Jean-Baptiste l’a bien compris, c’est pourquoi il affirme qu’il n’est pas le Messie : « Voici venir derrière moi celui qui est plus grand que moi » (Mc 1,7). Parfois le mot ‘évangélisation’ nous fait peur car nous craignons d’être marginalisés, exclus du monde et  de perdre ainsi une vie sociale normale. Mais il s’agit là d’une pensée fausse, d’un piège du démon. Lorsque nous vivons notre foi pleinement, c’est alors que nous sommes vraiment présents à ceux qui nous entourent, aux pratiquants comme aux athées. Sans les juger, sans rejeter qui que ce soit, nous pouvons les accueillir tout en tenant ferme le cap que le Seigneur nous a laissé.

Il est aussi dit que Jean-Baptiste était « vêtu de poils de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage » (Mc 1,6). Nous comprenons ainsi que la force de notre témoignage résulte de la cohérence de notre vie, de l’exemple que nous donnons. Bien sûr, le Seigneur n’appelle pas de nos jours les chrétiens à se vêtir de poils de chameau. Il s’agit là d’un appel propre adressé à Jean-Baptiste. Mais cette précision vient comme une interpellation afin que nos actes soient en accord avec nos paroles. Jean-Baptiste prêche la pénitence, c’est pourquoi il mène une vie de pénitence. De même, si nous prêchons l’amour fraternel, alors il est important de commencer par aimer ceux qui nous sont proches. Si nous prêchons le pardon, nous devons entrer dans un chemin de réconciliation avec ceux qui nous ont offensés.

En ce jour, prions le Seigneur de faire de nous des missionnaires, d’humbles lumières qui brillent au milieu des hommes. N’ayons pas peur de nous dire chrétiens, d’assumer nos différences dans certaines situations. L’Esprit Saint nous sera donné. 








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