Incendie suspect de l'église Saint Sébastien à New Delhi

En Inde, des centaines de chrétiens, quelque 1500, sont descendus dans la rue à la suite de l’incendie qui a dévasté une église lundi à l’aube à New Delhi. Les manifestants protestaient contre ce qu’ils estiment être une attaque délibérée et pour réclamer une enquête rapide. Selon un porte-parole de l’archevêché de Delhi, une forte odeur d’essence était perceptible après l’incendie qui a détruit une grande partie, de l’église Saint Sébastien, une des plus grandes de la capitale indienne, notamment l’autel et la sacristie. Le principal poste électrique est intact. Il n’y a donc pas eu de court-circuit. Dans des propos rapportés par l’AFP, le porte-parole de l’archevêché a estimé que cette attaque avait été soigneusement préparée mais il ne sait pas qui est derrière.

Inaugurée en 2001, l’église Saint-Sébastien se trouve dans un quartier où vivent un millier de familles catholiques. Le complexe jouxte un temple hindou. Accusée d’être arrivée trop tard sur les lieux, la police a annoncé avoir ouvert une enquête pour incendie par acte malveillant. L’archevêque de Delhi, Mgr Couto, a invité la police à agir rapidement. De son côté, l’archevêque de Bombay a demandé aux autorités de condamner ce geste avec la plus grande. Dans une interview à l’agence Asia News, le cardinal Oswald Gracias a expliqué que les chrétiens étaient descendus dans la rue parce qu’ils se sentent vulnérables. Selon lui, tous les lieux de culte en Inde doivent être respectés dans un pays multiconfessionnel. Les structures de l’Etat devraient représenter un rempart contre de tels incidents qui fomentent la division et déstabilisent la société. Les craintes de tensions religieuses se sont accentuées en Inde depuis l'arrivé au pouvoir en mai du parti nationaliste hindou, le BJP. (AFP/Asianews)