2014-12-01 16:04:00

Journée mondiale de lutte contre le sida, objectif zéro


La journée mondiale de lutte contre le sida existe depuis le sommet des ministres de la Santé de 1988 sur les programmes de prévention du sida. La journée 2014 a pour thème "Objectif zéro : zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida". Ce thème est également le titre de la stratégie établie par l’ONUSIDA pour la période 2011-2015. L’Organisation Mondiale de la Santé ne cesse de plaider pour l’utilisation précoce des antirétroviraux en vue de maintenir plus longtemps les personnes en bonne santé et  contribuer à prévenir la transmission du VIH. Un nombre croissant de pays à forte charge de cette épidémie ont adopté ces lignes directrices. Cependant trop de personnes n’ont pas encore accès à des services complets de prévention et de traitement de l’infection à VIH. La campagne du 1er décembre 2014 avait pour objectif réduire cet écart.

Dans son message de circonstance, le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki Moon a salué les progrès accomplis partout dans le monde dans la lutte contre le sida ainsi que l’engagement des dirigeants de la planète à éradiquer le sida d’ici à 2030. Faisant le bilan de ces progrès, le Secrétaire général de l’ONU a indiqué que près de 14 millions de personnes ont désormais accès au traitement du VIH. Le nombre de nouvelles contaminations a été réduit de 38 % depuis 2001. Environ  1,16 million de nouveau-nés ont été protégé grâce aux traitements antirétroviraux. « Nous devrions parvenir à fournir des traitements antirétroviraux à 15 millions de personnes d’ici à 2015 et à mettre fin aux transmissions mère-enfant du virus dans les quelques années.  Toutefois, a encore déclaré Ban Ki Moon, ces avancées demeurent fragiles. Trente-cinq millions de personnes vivent actuellement avec le VIH, parmi lesquelles environ 19 millions ignorent qu’elles sont séropositives. Nos actions destinées à certaines populations clefs présentent d’importantes lacunes. Deux tiers des enfants n’ont pas accès aux traitements dont ils ont besoin. Les jeunes femmes sont particulièrement à risque dans les nombreux pays où le taux de prévalence du sida est élevé.

Les leçons tirées des années de lutte contre le sida font déjà leurs preuves face à l’épidémie d’Ebola qui touche l’Afrique de l’Ouest. La longue bataille livrée face au sida nous a appris l’importance de la justice sociale, de la démocratisation du savoir, du partage des responsabilités de financement, des droits de l’homme, de l’égalité hommes-femmes et de systèmes de santé axés sur les patients. Ban Ki Moon a lancé un appel aux dirigeants du monde entier à rejoindre l’effort collectif pour atteindre l’objectif d’éradiquer le sida d’ici à 2030.

De son côté, le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a invité à  réfléchir aussi sur les vies perdues à cause de la maladie à virus Ebola, sur les pays et les personnes touchées par cette épidémie en Afrique de l'Ouest. L'épidémie d'Ebola nous rappelle le début de l'épidémie de sida. Les gens se cachaient, effrayés. La stigmatisation et la discrimination étaient très répandus. Il n'y avait pas de médicaments et il y avait peu d'espoir.

Mais aujourd'hui, grâce à la solidarité mondiale, la mobilisation sociale et l'activisme de la société civile, nous avons pu, ensemble, transformer la tragédie en opportunité. Nous avons été en mesure de briser la conspiration du silence, de réduire les prix des médicaments et de briser la trajectoire de l'épidémie du sida. Cela a sauvé des millions de vies.

Maintenant nous devons nous fixer comme objectif, briser la croissance de l'épidémie du sida pour de bon. Si nous ne le faisons pas, il pourrait rebondir et il sera impossible d’y mettre un terme, a mis en garde Michel Sidibé. Il a rappelé que la Journée mondiale de lutte  sida 2014,  est le temps de redoubler nos efforts, d'accélérer nos actions et combler le fossé entre ceux qui ont accès à la prévention, au traitement, aux soins et services de soutien et les laissés pour compte.

Quelques exemples de l’engagement dans la lutte contre le Sida en Afrique : dix ans après avoir commencé à distribuer gratuitement des anti-rétroviraux, l'Afrique du Sud dit avoir retrouvé l’espoir même si la moitié seulement du chemin a été accomplie pour contrôler l'épidémie de sida. "Nous avons des raisons d'être optimistes" et "nous pouvons nous prévaloir de beaucoup de succès", a souligné le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa avant la journée mondiale contre le sida.

 En Zambie, U-Report, une organisation d'information sur le sida, reçoit des milliers de messages anonymes contenant des questions que les adolescents de Zambie se posent à propos du sida, offrant ainsi  une nouvelle manière de communiquer avec les jeunes, trop angoissés ou trop embarrassés pour affronter une discussion en tête-à-tête avec un conseiller. 








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