2014-11-19 16:28:00

Commentaire de l'Evangile de ce dimanche 23 novembre


Le Père Pascal Montavit nous offre son commentaire de l'Evangile de ce dimanche 23 novembre. Dernier dimanche de l'année liturgique. Solennité du Christ Roi. Evangile selon Saint Matthieu 25, 31-46: « Jésus parlait à ses disciples de sa venue : 'Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siègera sur son trône de gloire.' »

Ecoutons le commentaire du Père Montavit 

 

En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous célébrons le Christ, Roi de l’univers. Notre Seigneur est roi et pourtant l’Evangile d’aujourd’hui nous dit : « Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40). L’un de ces petits, ce sont ceux qui ont faim ou soif, ceux qui sont étrangers, nus, malades ou en prison. C’est à eux que le Christ, Roi de l’univers, se compare. La royauté de Jésus n’est pas de ce monde (Jn 18,36-37).

Pour mieux comprendre cette royauté divine, il nous faut relire attentivement l’Evangile de ce jour. Le roi lui-même est comparé à un berger qui sépare les brebis des chèvres. Cette comparaison nous fait penser tout de suite au discours de Jésus sur le ‘bon berger’ (Jn 10,1-18). Le bon berger est celui qui donne sa vie pour ses brebis. Ses brebis connaissent sa voix et elles le suivent. Mais alors comment comprendre que ce ‘bon berger’ soit aussi le ‘roi de l’univers’ ? Ces deux appellations se complètent. Jésus est proche de nous, attentif à nos besoins au quotidien, comme peut l’être un bon berger. Mais il est aussi le Roi, celui qui domine sur toute chose et à qui toute chose est soumise. Incroyable paradoxe de Dieu qui de Tout Puissant s’est fait tout petit afin de pouvoir être accueilli et aimé par les hommes.

Dans notre vie spirituelle, il est important de garder un juste équilibre entre ces deux dimensions. Jésus n’est pas simplement un homme, un frère de qui je serai l’égal. Si l’on considère Jésus uniquement ainsi, on oublie qu’il est celui qui a les paroles de la vie éternelle, celui qui me sauve et qui n’a jamais connu le péché. De même, ne considérer Jésus que comme Dieu peut contribuer à faire de lui un être lointain que mes prières ne peuvent rejoindre. Pour nous, Jésus est vrai Dieu et vrai homme. Il est pleinement les deux à la fois. Il est roi et il est le bon berger.

Un autre enseignement important de cet Evangile manifestant la royauté du Christ est la notion de jugement. Ce jugement se fait par rapport aux actes de charité envers les plus pauvres, les plus démunis. En ce jour où nous fêtons le Christ roi de l’univers, il est bon de nous rappeler la place privilégiée du plus pauvre parmi nous. Ne nous voilons pas la face. Aimer et servir le plus pauvre n’est pas chose facile. Sauf erreur judiciaire, celui qui est en prison n’y est pas pour rien. Celui qui est malade n’a pas toujours très bon caractère. Celui qui est nu ou étranger, qui n’a pas de lieu où dormir ne sent pas toujours très bon. Et pourtant, le servir, c’est servir le Christ. Jésus nous invite donc à dépasser les critères humains. « Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous réservez vos saluts à vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? ». Ce que Jésus nous demande, c’est de faire de l’extraordinaire, c’est à dire donner sans attendre en retour, aimer celui qui n’est pas aimable.

En ce jour, nous pouvons demander au Bon Dieu de nous montrer quel acte de charité véritable nous pourrions poser. Peut-être y a-t-il un mendiant dans notre rue à qui nous pourrions sourire ? Peut-être avons-nous un malade dans notre famille que nous pourrions visiter ? Que le Seigneur inspire à chacun comment mettre en pratique cette charité à laquelle nous sommes appelés.

 








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