Au Nigéria, les évêques se mobilisent face à la violence de Boko Haram

Au Nigéria, les évêques organisent dans la nuit du 13 au 14 novembre un pèlerinage de prière pour la paix, mise à dure épreuve par les violences de Boko Haram. De très nombreux fidèles sont attendus au Centre œcuménique d’Abuja pour une longue veillée de prière, point d’orgue d’une initiative lancée en juin dernier par le Président de la Conférence épiscopale nigériane, Mgr Ignatius Kaigama.

 Depuis le mois de juillet et jusqu’à fin décembre, les catholiques sont invités à prier en famille et à participer dans leurs paroisses au Rosaire et à l’adoration eucharistique. En ce mois de novembre en particulier, on prie pour l’éradication de la corruption et la promotion de la justice. Ces jours derniers, le secrétaire général du Conseil œcuménique des églises a adressé un message de soutien et de solidarité à la population du Nigéria. Le révérend luthérien norvégien Olav Fykse Tveit se déclare effaré par les récentes attaques contre les églises attribuées aux terroristes djihadistes. Il exhorte les autorités à prendre des mesures immédiates pour protéger la population. Actuellement, le Conseil chrétien du Nigéria vient en aide aux personnes qui ont fui la violence et qui se sont réfugiées à la frontière du Cameroun.

Au cours des dernières heures, le groupe islamiste a multiplié les actions aux frontières du Nigéria. Samedi les insurgés ont tué un soldat camerounais dans une ville du nord du Cameroun après s’être emparés, deux jours plus tôt, d’une localité nigériane voisine du Niger. Par ailleurs, plus de 200 étudiantes enlevées il y a six mois sont toujours retenues par Boko Haram.

Mais le tout dernier épisode de violence remonte à ce lundi matin. Une explosion a fait 23 morts et quelques 80 blessés dans un établissement secondaire du nord-est du pays, au moment où collégiens et lycéens étaient rassemblés pour la traditionnelle réunion du matin avant le début des cours. L'explosion s'est produite dans un collège-lycée public de Potiskum, la capitale économique de l'Etat de Yobe, alors que le principal de l'établissement allait s'adresser aux adolescents.